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DIIV – Oshin

Publié le 29 juin 2012 par Wtfru @romain_wtfru

DIIV – Oshin

L’été pointe le bout de son nez et réussit à mettre le notre dans un état de luisance extrême. Malgré la nudité et les bouteilles d’eau vides s’accumulant à côté de notre lit avec tous ces magazines érotiques, rien n’y fait, le sommeil ne veut pas gentiment nous emporter avec lui, juste le temps d’une nuit. Il faut toujours lutter.

   C’est toujours la même bataille pour trouver le sommeil sous le soleil, après des heures de combats, on s’endort par épuisement pour en arriver à toujours faire ce même rêve : ce plongeon dans une piscine bien fraîche, qui nous remettra d’aplomb pour pouvoir chopper n’importe quelle meuf en bikini et retirera tous les boutons de notre dos acnéique (ça reste un rêve).

   Mais tout le monde n’a pas forcément l’occasion d’avoir une piscine à proximité ou même d’avoir des amis : il est donc parfois difficile de toucher ce rêve du doigt, celui ci qui se fait de plus en plus intense chaque nuit.

   Mais ici, on pense à tout le monde sans exception, aux riches comme aux pauvres, aux petits comme aux grands. Sortez vos bières bien fraîches du frigo, et préparez vous à effectuer un sacré plongeon musical cet été.

   Grâce à DIIV (formellement connu comme Dive (Plongeon en Français)), la chaleur n’aura plus aucun pouvoir sur vous, car avec Oshin, leur premier album, c’est une vague dans la gueule, un plongeon qui nous mène au fond d’une piscine sans aucun fond. 

   DIIV, c’est le projet de quatre potes d’enfance de Brooklyn, NYC, qui en seulement un an, nous pondent un album d’exception. Avec Cole Smith (guitariste chez les Beach Fossils) et Colby Hewitt (ancien batteur des Smith Westerns), on pouvait déjà être sûr que quelque chose de bon allait s’en tirer.

   On ajoute, Andrew Bailey (guitare) et Devin Ruben Perez (Basse) pour obtenir la formule parfaite que représente DIIV

   Après s’être seulement formé en 2011 et avoir sorti quelques titres dénombrables sur les doigts d’une main où il manquerait des doigts (Sometime et Human en 2011, et Geist en 2012),  ils décident de faire les choses vite faites bien faites.

   Oshin, est sorti le 26 juin 2012, sur Captured Tracks, un label d’exception qui sait choisir des artistes d’exceptions (Wild Nothing, Craft Spells, Mac Demarco…)

   Composé de 13 chansons, qui procurent d’étranges sensations à notre esprit, Oshin est l’album pour toutes les activités d’été. Un Indie/dream Pop-Rock qui peut très bien s’accommoder à un voyage en montgolfière mais aussi à une séance de musculation sur les plages de Paris.

   Dès le départ, l’intro (Druun), nous met un sacré coup sur la tête, la batterie et la basse associées, c’est la sensation de voir son visage atteindre l’eau claire, après un plongeon de gossbo.

   Puis ce sont des chansons, comme Human, How Long Have You Known ? ou encore Follow et Doused, qui nous montre toute la puissance d’Oshin. On aurait pu citer l’intégralité des chansons de l’album en fait, car oui, on ne tient pas en main un groupe qui passera faire coucou puis qui disparaîtra sous peu, mais plutôt des amis qu’on souhaite vraiment revoir.

   (Druuns), c’est un peu toute la préparation en amont avant de plonger de 50 mètres de haut dans une piscine de 2 mètres de large. C’est risqué, mais on saute quand même avant de s’écraser comme une merde, dans une piscine que les techniciens avaient oublié de remplir.                    

   How Long Have You Known ?,  cette question que l’on posera surement toute notre vie, avec cette impression de toujours être le dernier à savoir les choses.

   Follow, suivre cette chose qu’on aperçoit au loin dans la mer, et nager, nager pour l’atteindre. Ne jamais baisser les bras, même si ceux ci sont en train de se faire manger par des requins pas super sympas.

   DIIV, en seulement un an, s’impose comme un groupe au potentiel inquiétant. Se basant sur une certaine expérience, et sur amitié de longue durée, ils ont réussit à produire une très belle pièce, qui nous fera oublier le côté chiant de l’été (les auréoles sous les bras et le bide), pour nous faire penser à toutes les bonnes choses.

   On espère vraiment les revoir un jour, car après avoir épuisé ce premier opus, on en attend encore et encore.

   Oshin, est un excellent premier album, le premier album que nombre de groupes souhaiteraient sortir, car ici, DIIV trouve sa voie, et excelle dans son style musical.

   Si vous avez des potes d’enfance qui jouaient sur des pianos électriques BANDAI, qui faisaient des bruits chelous d’animaux en train d’agoniser, passer leur un coup de fil, vous sortirez peut être un album de merveille vous aussi.

   Captured Tracks donne de quoi nous hydrater un bon moment, et relancera la machine avec la sortie du nouvel album de Wild Nothing (maître de la Dream Pop), Nocturne prévu pour le 28 août 2012.

DIIV – Oshin


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