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[Critique Cinéma] Starbuck

Par Gicquel

[Critique Cinéma] Starbuck

A l'aube de devenir père, à 42 ans, David, éternel adolescent découvre qu'il est déjà le père biologique de plus de 500 enfants ! Et ces derniers n'ont tous qu'une chose en tête : retrouver leur géniteur 

En France, le don de sperme demeure anonyme. Ce qui n’est pas le cas chez nos voisins québécois, où le géniteur peut être identifié à la demande de sa progéniture. Le point de départ des mésaventures de David Wozniak qui sous le pseudo de Starbuck a mis au monde 600 garçons et filles. Plus d’une centaine demande aujourd’hui à le connaître.

Ce genre de sujet délicat, les québécois peuvent l’aborder avec leur humour à quat’sous si caractéristique. Celui du bon sens et de l’insouciance mêlés : tout le portrait de notre héros qui une fois ses hésitations passées, passe à l’action.

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Il va rencontrer, sans se nommer, les uns après les autres, toute sa petite fratrie en quête d’amour et de reconnaissance. Une façon pour ce livreur-boucher de son état, de voir le monde autrement, à travers la détresse raisonnée de sa fille junkie , de son fils homo, artiste ou handicapé. Une société en réduction qui défile sous ses yeux de plus en plus charmés, quand lors d’une scène joliment troussée, il se retrouve par hasard au milieu de toute sa couvée.

A ce stade de la réunion de famille, le réalisateur Ken Scott, aidé par son comédien et scénariste Martin Petit ( une pointure de l’humour québécois ), demeure malheureusement au ras des pâquerettes d’une gentille comédie qui ne décolle jamais vraiment.

Le sujet original, le don du sperme et ses implications, est passé aux oubliettes d’une histoire bien agréable à suivre, mais sans conséquence aucune.

[Critique Cinéma] Starbuck

Il aide même les enfants de son avocat à traverser façon Beatles..

Si ce n’est celle d’un pensum vaguement moralisateur, vaguement sociétal. Quand l’existence de Starbuck est connue de la belle province, Scott en fait matière à plaisanteries et autres moqueries pour le  donneur anonyme ,flagellé de surnoms aussi dévastateurs que «  el masturbator ». Ca peut effectivement faire rire.

Le scénario effectivement très original ne connaît pas sur le terrain la même bonne humeur. L’histoire sympathique devient très vite pathétique, devant le refus de prendre réellement position sur un sujet, dont on n’a pas fini d’entendre parler.


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