Evénement incontournable pour tout fan de rock anglais, nous avons fait le déplacement (un peu express) à Manchester pour assister au concert des Stone Roses le vendredi 29 juin 2012. Voilà 8 mois qu’on avait pu acheter 2 des 220 000 billets vendus en 1 heure. Un vrai pèlerinage !
Record de vente de l’histoire du rock
Pints and boobs
Arrivés à Manchester dans l’après-midi de jeudi, on se renseigne sur les endroits pour manger et boire des coups. On nous recommande Deansgate qui semble être l’endroit répondant à nos attentes. Ce n’est pourtant pas fou. On se pose à la terrasse d’un café pour boire notre première bière mancunienne. On engage la conversation avec nos voisins de terrasse à l’accent à couper à la machette. On comprend tant bien que mal, mais les gestes et quelques mots clés sont assez explicites quand ils veulent nous faire comprendre qu’ils ont repéré une bombasse dans la rue ! L’un des deux compères est un mélange entre Adam Yauch des Beastie Boys (R.I.P) et Shawn Ryder, leader emblématique des Happy Mondays, groupe mancunien de référence. En tous cas, ça nous fait plaisir de le penser !
Corde raide
On est jeudi, il est 23h30, on se croirait dans un mauvais décor de cinéma, il n’y a personne, tout est fermé sauf 2 bars qui passent de la dance pourrie.
Faute de mieux, on tente. La musique est insupportable, on se prend une pinte pour se consoler puis on aperçoit deux gars, l’un avec un t-shirt Rage Against The Machine et l’autre un t-shirt Stone Roses. Enfin ! Évidemment, on engage la conversation. Tournée de pintes. On parle des Stone Roses, d’Oasis, des Charlatans etc. Les mecs viennent d’un bled à côté de Douvres, on les comprend bien cette fois. On leur explique qu’on est surpris de ne pas voir plus de fans errant des Stone Roses, ni de bars qui passent du rock indé, a fortiori à Manchester. Ils nous rassurent en expliquant que chez eux, la plupart des gens écoutent de la dance pourrie comme dans ce pub. Mais eux aussi s’attendaient à autre chose. Ils nous disent, non sans humour, comprendre pourquoi Ian Curtis a fini sur la corde raide !Mersey Paradise
Le vendredi commence à nous faire comprendre que l’on ne s’est pas trompés de destination et que nous voilà proches du Mersey Paradise : des clônes de Ian Brown, des « Reni’s hats » (le bob que Reni le batteur avait l’habitude de porter), des t-shirts Stone Roses à tous les coins de rue, mais également beaucoup de polos Pretty Green (ligne de vêtements de Liam Gallagher). Notre hôtel n’y échappe d’ailleurs pas. On commence à sentir monter l’excitation. Joie. Le HMV (équivalent de la Fnac) du centre piéton met les Stone Roses clairement à l’honneur, et on en profitera pour compléter notre garde-robe ainsi que quelques livres (dont aussi le Telling Stories de Tim Burgess, leader des Charlatans). On achète le NME de la semaine avec les Stone Roses en couv et un cahier spécial pour Heaton Park, le hors-série, on repart les mains pleines de Stone Roses, comme des gosses ! Et puis vient le moment de se diriger vers Heaton Park… Suite au prochain épisode…