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Tsubaki

Par Benoitd67

Aki Shimazaki (Japon-Canada-Québec)


TsubakiMa lecture:
Tsubaki est très court mais d’une extrême intensité. Aki Shimazaki nous conte une histoire de famille riche en évènements, en malheurs. Pour information, Tsubaki signifie camélia en japonais.  Yukiko, la mère de la narratrice, laisse une lettre à sa mort où elle avoue un meurtre.
Et au fil de la lecture de cette lettre, on découvre les terribles secrets de famille où sont mêlés amour, jalousie, demi-frère, inceste peut-être…
Toute cette histoire se passe évidemment au Japon, à la fin de la seconde guerre mondiale. La destruction d’Hiroshima et de Nagasaki jouera un rôle important aussi dans ce roman. Triste épisode de l'humanité. 
Plusieurs personnages sont impliqués dans ce roman : la narratrice, ses parents et grands-parents mais aussi son fils qui a posé beaucoup de questions à Yukiko jusqu’à sa mort et ce fameux demi-frère qui ouvre la porte (au propre comme au figuré) au tome 2 : Hamaguri.
L’écriture est simple mais poétique. Il faut imaginer qu’Aki Shimazaki est née en 1954, a quitté le Japon pour le Canada en 1981 (Vancouver, Toronto). Elle vit à Montréal depuis 1991 et a appris le français en 1995. Elle a écrit Tsubaki directement en français en 1999. Arriver à un tel niveau d’écriture après seulement 4 années d’études est tout simplement prodigieux.
Ce livre se lit vite ; il y a à peine 120 pages et il aurait peut-être été préférable de regrouper les 5 tomes en 1 seul ce qui aurait donné un peu plus de 600 pages, à peine aussi gros que certains de nos pavés habituels. J’ai particulièrement apprécié et le style (ça m’a rappelé Maxence Fermine et son incroyable « Neige ») et l’histoire (noire, sombre, pleine de secrets, de mystères).  

Tsubaki

Nagasaki - A ne jamais plus répéter.


Vivement la suite…

Tsubaki

Camélia - Tsubaki


Le début:
« Il pleut depuis la mort de ma mère. Je suis assise près de la fenêtre qui donne sur la rue. J’attends l’avocat de ma mère dans son bureau où travaille une seule secrétaire. Je suis ici pour signer tous les documents relatifs à l’héritage : l’argent, la maison et le magasin de fleurs dont elle s’occupait depuis le décès de mon père. Il est mort d’un cancer de l’estomac voilà sept ans. Je suis la seule enfant de la famille et la seule héritière déclarée. »
Quatrième de couverture:
Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.
 Lu dans le cadre du "Défi Cent Pages"
Tsubaki

Editions Babel (1999) - 115 pages
Tsubaki

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