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4 juillet / Meneuse de revue…

Par Blackout @blackoutedition
4 juillet La loose - Meneuse de revue… Je repris le bus et me rendis au bar où, pour la première fois, je causai à Angèle. Neuf heures du matin. Travaillait-elle ? La dernière fois, c'est-à-dire la première fois que je la rencontrai, c'était à cette heure-ci. Je commandai, l'affaire était originale, un café. Un café par tranche horaire, je ne voulais pas squatter la table gratuitement. Le patron me regardait comme un chien regarde un chat perdu et, sur le coup de midi, lorsque je commandai une mauresque avec des cacahuètes, il me demanda ce que j'attendais qu'il me demande depuis trois heures. Je lui avouai que j'attendais une belle fille qui répondait au doux nom d'Angèle. Blonde comme les blés murs. Elle passe, me répondit-il, de temps en temps à heures irrégulières, elle doit habiter dans le coin. À treize heures et après trois anis, je n'en avais pas l'habitude, j'avais tendance à nager sur les tables, aussi commandai-je au gentil patron un plat du jour. Les rognons sauce madère passèrent mal et je me précipitai aux toilettes, souhaitant en fin de compte qu'elle ne me voie pas dans cet état. J'y retournai le lendemain, le surlendemain et j'usai ma semaine sur les chaises cannées du PMU, en faisant attention aux pastis, le patron était désolé. Pire le vendredi, il me dit qu'elle venait de partir il n'y avait pas une demi-heure ! Samedi, dernière chance, j'étais au désespoir. Pourquoi n'avions-nous pas échangé nos numéros de téléphone ? Peut-être ne le voulait-elle pas… Peut-être était-elle avec quelqu'un… Je me levai pour aller m'ouvrir les veines dans les toilettes lorsque le soleil entra. Angoisse soudaine : allait-elle me reconnaître ? Allait-elle vouloir me reconnaître ? « Tristan ! Mon amour… (Rien que ça !) J'ai cru qu'on ne se reverrait jamais ! Pourquoi n'avons-nous pas échangé nos numéros de téléphone ? Peut-être ne le voulais-tu pas… Peut-être étais-tu avec quelqu'un ? - Que non, j'étais au désespoir… » Nous avons pris l'apéritif (un) avec des cacahuètes, nous avons déjeuné et elle m'a invité again chez elle. Elle m'a inondé de questions sitôt rentrés : et qu'est-ce que je faisais dans la vie ? Et si j'avais une femme ? Des enfants ? Ma meilleure qualité ? Mes pires défauts ? Protéger un assassin ! Je lui répondis en lui mordillant son cou doux ce qui sembla ne pas lui déplaire, mais pas la satisfaire complètement… « Voilà je suis instituteur, je ne peux pas blairer mes gosses, or il se trouve que trois d'entre eux sont passés à la casserole. Mon fils, que je déteste, et moi et mon meilleur élève sommes les principaux suspects, ma femme s'était déjà barrée, il y avait douze ans déjà, elle ne pouvait plus me supporter… » Silence. Puis. « J'aime tes blagues ! Moi je suis meneuse de revue… » Et ça c'était vrai ! Elle s'est sapée en costard bleu pétard à paillettes avec un string qui lui partageait les meules en deux, et qui la rendait Daisy désirable. « Chérie, enlève tout ça ou je te l'arrache ! Quand est-ce qu'on se marie ? » A suivre... demain !

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