Twin shadow, la prochaine fois, reviens avec un meilleur album s’il te plait

C’est la plume en berne que j’écris cet article, qui ne sera pas un article de troller/hater mais bien un cri du cœur. Je viens d’écouter le dernier album de Twin Shadow : Confess.

Après le premier et tonitruant album Forget en 2010, mes oreilles jusqu’à maintenant sont parfois encore bercées par cette perle du genre le temps de onze chansons. Je ne cache pas mon amour pour eux. Voilà qu’en début d’année, on m’annonce le retour de Twin Shadow. Ce post Facebook, forcément, me rend jovial et enthousiaste. Mais c’est là que l’histoire se corse. Quand le single « Five Seconds » fait son apparition, la déception pointe le bout de son nez chez l’éternel fan qu’est le rédacteur de cet article. Le single est loin d’être laid mais n’est pas du niveau que j’espérais. C’est à croire que George Lewis Jr a  allumé le mode repeat et pressé l’option kitsch. C’est écoutable mais pas ravissant. Ne cachant pas mes craintes, je ne voulais pas me faire une opinion ferme sur l’album juste après n’avoir écouté qu’une seule chanson. Si vous avez un peu suivi l’actualité, vous pouvez faire un parallèle avec Muse et son « Survival » qui – et ça ne regarde que moi, je n’engage pas vos avis pour ne pas relancer de débats – fait bien pâle figure, surtout quand on est un fan depuis la première heure. Wait and see comme on dit, ne crachons pas sur un album avant sa sortie.

L’album ne sortira que le 9 juillet mais il est d’ores et déjà en écoute sur Spotify et vient de concrétiser toutes mes craintes. On y retrouve les origines et influences eighties bien qu’un tantinet moins grunge, les sujets abordés dans les chansons sont sensiblement les mêmes mais ce que je craignais s’est produit : le côté kitsch a envahit l’album. La batterie et la guitare ont été reléguées au second plan laissant alors plus de place au synthé qui a tendance à se promener bien plus dans les aigus que lors du premier album. Je n’ai aucun problèmes avec les synthés (cf. Gomina) mais couplé à une voix mielleuse et à de telles paroles, on tombe dans une plastic pop relativement kitsch et assez décevante. Les paroles n’ont jamais été le point fort de Twin Shadow, mais elles ont bien ici régressé ; tendez l’oreille et vous allez comprendre. L’album n’est pas outrageusement laid : il n’est à mon sens pas bon. C’est comme tout dans la vie, quand on a eu du bon, on en redemande et on l’attend avec impatience . Mais lorsque que le résultat ne vaut pas l’attente, on est frustré et dépité. Alors que plus de la moitié du premier album parsème mes nombreuses playlists, pour celui-ci, le compteur reste à zéro.

Parfois, il faut écouter un album un certain nombre de fois pour en saisir l’essence et la beauté. J’ai donc écouté et réécouté encore et encore ce Confess et jamais l’alchimie n’a pris à la colle. Tellement enthousiaste il y a quelques temps de pouvoir aller au concert le 5 Juillet à Paris, aujourd’hui, la résignation et la tristesse ont pris le dessus et c’est dommage. George Lewis Jr, je t’attends au tournant pour le troisième opus et s’il te plait, ne me déçois pas une deuxième fois. En attendant, je continuerai d’écouter ton premier album avec mélancolie.