Les bâtards de Zeus !!!
C’est le grand remue-ménage parmi les divinités. En laissant le trône de l’Olympe vacant, Zeus a tout d’abord déclenché une lutte de pouvoir parmi les dieux. Mais c’est surtout sa relation avec une mortelle qui provoque la fureur de sa femme, Héra, bien décidée à éliminer l’énième produit des infidélités de son mari. Alors que deux centaures sont sur la piste de la jeune femme enceinte du bâtard de Zeus, Hermès s’interpose et parvient à l’envoyer auprès de la princesse des Amazones. Celle-ci décide alors de protéger cette fille de ses poursuivants…
À l’instar de l’excellent Batman – La cour des hiboux et du très bon Catwoman – La Règle du jeu, ce “Liens de sang” fait partie de la première vague du fameux relaunch “The New 52″ de DC Comics, rebaptisé DC Renaissance par Urban Comics. Cette remise à zéro des cinquante-deux séries de l’univers DC propose non seulement une nouvelle porte d’entrée à tous les néophytes, mais est également l’occasion rêvée pour cette héroïne qui ne passionne plus trop les foules de se refaire une santé. C’est Brian Azzarello qui a pour mission de redorer le blason de cette membre émérite de la Justice League, qui n’a plus souvent l’occasion de briller dans des aventures solo.
Surtout célèbre pour ses polars sombres, le scénariste s’adapte parfaitement à l’univers de Wonder Woman et remet la base mythologique de la saga au goût du jour avec un certain brio. Au fil des épisodes, il introduit les différentes divinités du panthéon grec et intègre les fondamentaux de la série dans un cadre plus moderne. Il profite également de conflits parmi les dieux pour redéfinir les origines de Diana et modifier profondément son background. Si le lecteur retrouve une guerrière fière et farouche, Azzarello propose néanmoins une héroïne bien plus terre à terre et plus charismatique. En soignant plus le fond et en jouant moins sur ses formes sexy, il livre un personnage beaucoup plus intéressant à suivre.
Visuellement, Cliff Chiang contribue également à effacer le côté un peu kitch de la belle amazone et à ancrer la saga dans un monde plus contemporain. Derrière une couverture qui peu rebuter au premier abord, son trait légèrement cartoonesque et dynamique finit par convaincre. Lors des deux derniers épisodes, Tony Akins réussit à conserver le même style graphique, mais sans parvenir à égaler la performance de Cliff Chiang.
Mêlant action, complots divins et développement psychologique, cette mise en bouche qui apporte un regard neuf sur Wonder Woman devrait ravir les amateurs de récits saupoudrés de mythologie, ainsi que les lecteurs désirant se lancer dans l’univers DC Comics.
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