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Nature morte – Louise Penny

Par Ray31

Par Raymond Pédoussaut

Nature morte – Louise Penny
Date de publication originale : 2005 (Still Life)
Nature morte – Louise Penny

Date de publication française : 2010 (Flammarion Québec) et 2011 (Actes Sud)
Genre : Policier
Personnages principaux : Inspecteur-Chef Armand Gamache de la Sûreté du Québec

Dans le petit village de Three Pines les gens vivaient paisiblement jusqu’au jour où l’on découvre le cadavre de Jane Neal dans la forêt. Elle n’est pas décédée de mort naturelle, elle a été tuée. Accident où crime ? La petite communauté de Three Pines est en émoi car la vieille dame, institutrice à la retraite, était la gentillesse même et l’amie de tous. L’Inspecteur-Chef Armand Gamache de la Sûreté du Québec est envoyé avec son équipe sur place pour enquêter.

Le personnage principal, l’enquêteur Armand Gamache, est un homme brillant, cultivé, très observateur, il a un côté aristocrate. On ne doute jamais de sa capacité à trouver le coupable, lui non plus d’ailleurs. Je suppose que l’auteur a mis dans la conception de ce personnage sa vision de l’idéal masculin. Mais alors ce que je l’ai trouvé énervant, moi, ce mec ! Il est prétentieux, imbu de sa personne, avec un côté affable et cordial, mais à côté de cela autoritaire et surtout donneur de leçons. Quand il commence son dressage (mot qui convient mieux qu’éducation, vu la méthode) de la jeune femme nouvelle recrue, qui veut absolument s’imposer dans son métier parce qu’elle est issue d’un milieu social modeste, je le trouve horripilant. On se demande quel est l’intérêt d’avoir introduit ce personnage de débutante policière juste pour la faire sermonner à longueur de bouquin.

Un autre problème est l’adéquation des lieux et des personnages. Three Pines est un petit bled de la campagne québécoise, mais dans le bouquin, il ne semble peuplé que d’artistes, d’écrivains, de poètes, de quelques homosexuels. Pas un seul paysan, pas le moindre ouvrier, que des bobos ! On se croirait plutôt dans au quartier branché d’une capitale. Je n’imaginais pas que les villages paumés du Québec n’étaient peuplés que de bourgeois artistes. Je n’imaginais pas non plus retrouver dans un polar moderne cette ambiance feutrée, so british, qui existait chez les auteurs anglais femmes des années 1930 avec tous ces gens qui passent leur temps à babiller en se goinfrant de nourriture et en buvant du thé.

Si l’identité du coupable n’est pas immédiatement prévisible en revanche l’endroit où chercher des indices l’est d’entrée de jeu. La façon dont l’histoire est présentée fait que l’on voit arriver le coup de loin, même sans être particulièrement perspicace.

C’est un premier livre qui a été bien accueilli et si l’on en croit la quatrième de couverture a obtenu de nombreux prix (Creasy Dagger, Arthur-Ellis Award, Anthony et Barry Awards). Tout n’est donc pas négatif. Les 30 dernières pages sont intéressantes mais avant d’en arriver là que de longueurs ! Dommage que tout le roman ne soit pas de ce niveau. Pour ma part je n’ai pas accroché car je préfère les polars plus tendus et des personnages moins lisses, mais d’autres semblent avoir apprécié. A chacun ses goûts !

Ma note :  3,5 / 5 

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