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Qu'avons-nous fait de nos rêves ? de Jennifer EGAN

Par Wakinasimba

fait-reves

Stock, 22 août 2012, 384 pages

Résumé de l'éditeur :

Le prix Pulitzer 2011.
Sasha a une petite trentaine. Elle vivote à New York, après avoir quitté son poste d'assistante de production dans une grande maison de disques. On la découvre sur le canapé de son psychothérapeute, tentant de régler son problème de kleptomanie et de remettre de l'ordre dans sa vie. Sans amis, sans travail, elle est une âme solitaire et prédatrice.

Bennie, lui, a la quarantaine passée. Ancien producteur star des Conduits, un groupe de rock emblématique, il se contente désormais d'éditer des tubes insipides. Divorcé, il essaie d'entretenir des liens avec son fils, sans trop y parvenir. Déprimé, il n arrive même plus à avoir la moindre érection.

Jeune homme timide, Bennie se passionna pour le punk, dans un San Francisco débridé. Adolescente au tempérament fougueux, Sasha partit pour Naples afin d'oublier des parents destructeurs. Une foule de personnages jalonnent leur existence, qu'il s'agisse de Lou Kline, le mentor allumé de la bande, ou de l'oncle de Sasha, un homme au bord du gouffre.

Mon avis :

Prix Pulitzer, excusez du peu !

Pourtant, voici un roman typiquement américano-américain. La narration n'est pas fluide, l'histoire hachée, comme les dialogues des personnages.

Je développe : oui, il est question de deux personnages présentés dans le résumé. Pourtant, à aucun moment, cela n'est clair, car ces deux personnages évoluent au milieu d'une foule d'autres qui se croisent sans cesse. Au début de sa lecture, pourquoi donc préférer ces deux plus que d'autres, qui sont tout aussi intéressant ?

Ensuite, l'histoire est hâchée. Chaque chapitre se focalise sur un personnage (pas forcément Bennie et Sasha) pour le suivre quelque temps, et puis plus rien. Le temps fait des bons sans que jamais il n'y ait d'indication d'époque, sauf l'âge de Bennie et Sasha, au détour d'une phrase.

Enfin, rédibitoires, les dialogues. Maximum 6 lignes qui ne disent rien, ne mènent à rien, ne font pas avancer le schmilblick et finissent en queue de poisson. J'en attendais plus : un peu de psychologie dévoilée, une avancée dans l'intrigue. Mais non.

Un roman qui piétine, je vous dis. Ceci dit, certains m'opposeront le fait que ce roman suit la ligne du temps, sinueuse ; s'approche de la réalité dans laquelle nous croisons et recroisons des êtres. Mais j'attends autre chose de la littérature, notament qu'elle mette de l'ordre et de la fluidité dans la vie.

Seul point de repère : la musique. Attention, pas de partitions de Brahms, non, de la musique pop et rock des années 70-80. Et pas les stars internationales, les groupes typiquement américain. De quoi s'ennuyer ferme quand on n'en connait aucun.

L'image que je retiendrai :

Celle des cheveux roux de Sasha.


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