Roger Federer est redevenu le maître du tennis mondial, dimanche dans son jardin de Wimbledon, en y remportant un septième titre aux dépens du Britannique Andy Murray dans une finale accrochée où il a dû hisser son jeu à un niveau exceptionnel pour s’imposer 4-6, 7-5, 6-3, 6-4.
Federer – Photo AFP
Rarement un joueur aura autant gagné en un seul match, car avec ce 17e Grand Chelem, son premier depuis deux ans et demi, le Suisse, nouveau numéro 1 à l’ATP lundi, a égalé d’un coup deux records: celui des titres à Wimbledon et celui des semaines passées au sommet de la hiérarchie (286), tous deux détenus par Pete Sampras.
A quelques semaines de son 31e anniversaire, il est plus que jamais à la tête du plus beau palmarès de l’histoire. Quant à son jeu, il garde le même éclat que lors des plus riches années de son ère, commencée en 2003.
Une lutte acharnée
Il l’a montré dimanche en offrant au public du Central, qui pour une fois était, sinon contre lui, du moins en faveur de son adversaire, un éblouissant récital de jeu offensif.
Tous les coups y sont passés: le service bien sûr (12 aces), surtout après la fermeture du toit au début du troisième set à cause d’une averse, les accélérations de coups droits (18 gagnants), mais aussi les smashes et les volées, amorties ou claquées, qui lui ont permis de réussir un quasi sans-faute au filet (53 points sur 68 montées), et dans le registre de la contre-attaque, les passings.
Le Suisse s’est effondré sur le court après la balle de match, foudroyé par la joie de remettre la main sur le trophée auquel il tient plus qu’à tout autre.
« C’est un moment magique », a réagi Federer, qui a eu le plaisir de brandir la coupe pour la première fois sous les yeux de ses jumelles, bientôt âgées de trois ans.
L’orgueilleux champion avait été vexé de n’avoir plus gagné de titres du Grand Chelem depuis l’Open d’Australie 2010, sa plus longue période d’insuccès en Grand Chelem depuis le début de sa domination, même si de belles victoires, notamment au Masters (2010, 2011), l’avaient aidé à patienter.
Il avait été encore plus fâché d’avoir échoué à Wimbledon dès les quarts de finale des deux éditions précédentes, contre des adversaires moins prestigieux que lui, Tomas Berdych en 2010 et Jo-Wilfried Tsonga l’an passé. « Je dois faire mieux cette année », avait-il annoncé à la veille du tournoi, ce qui dans sa bouche signifiait « je dois gagner ».
Murray l’a obligé à sortir le grand jeu pour y parvenir. Nullement paralysé par l’enjeu, pour sa première finale à Wimbledon, l’Ecossais a tenté de prendre son adversaire à la gorge avec un jeu très agressif.
Dominateur dans le premier set, il paraissait encore légèrement au-dessus dans le deuxième, où il a manqué quatre balles de break. Mais c’est Federer qui a sorti les coups exceptionnels au bon moment pour égaliser à une manche partout.
Le duel a alors basculé lors d’un jeu interminable, long de près de vingt minutes, dans la troisième manche, dont Federer est sorti avec un break (3-2) à sa sixième occasion, après avoir été mené 40-0. L’incomparable expérience de ses 24 finales de Grand Chelem, et ses inaltérables ressources mentales, ont fait la différence.
Dans le quatrième set, l’Ecossais a paru usé par l’intensité de la lutte. Le Suisse, lui, imperturbable, en a profité pour s’envoler vers la victoire avec un break à 3-2, grâce à un admirable passing de revers.
Redevenu le patron du circuit, Federer a maintenant l’occasion d’ajouter un nouveau chapitre à sa légende en devenant champion olympique en simple, l’un des deux seuls titres significatifs qui manquent à son palmarès avec la Coupe Davis, dans un mois sur le même Central de Wimbledon.
Murray, lui, a joué « la meilleure de ses quatre finales ».
De nombreuses personnalités britanniques avaient pris place dans la « Royal Box » pour encourager l’Ecossais, parmi lesquelles le Premier ministre David Cameron ou la duchesse de Cambridge Catherine et sa soeur Pippa, mais la Grande-Bretagne, privée de titre majeur depuis 1936, devra encore attendre pour retrouver un vainqueur de Grand Chelem.
Roger Federer est redevenu le maître du tennis mondial, dimanche dans son jardin de Wimbledon, en y remportant un septième titre aux dépens du Britannique Andy Murray dans une finale accrochée où il a dû hisser son jeu à un niveau exceptionnel pour s’imposer.
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