Lara Croft Tomb Raider

Lara Croft est sur la piste d'un artefact appartenant aux Illuminatis également convoité par un certain Powell...

La critique tombée de Borat

Si l'on regarde bien, en dehors de deux européens (en l'occurence Christophe Gans pour Silent Hill et Edgar Wright avec Scott Pilgrim vs the world, qui n'est d'ailleurs même pas une adaptation de jeu (c'est dire le niveau face aux autres) et les créateurs même (la suite de Final Fantasy VII produite par Square Enix), jamais Hollywood n'a réussi à adapter un jeu-vidéo.
Pour cela, il n'y a qu'à regarder les noms de réalisateurs responsables de divers carnages: Uwe Boll aka The specialist (les Bloodrayne, House of the dead, Far Cry, Postal, Alone in the dark, les King Rising); John Moore le massacreur de Malédiction et bientôt de Die Hard (Max Payne); Jan de Bont dont le dernier bon film est de 1996 (Tomb Raider 2); Popaul WS Anderson alias celui qui quand il n'y en a plus besoin il en veut encore (les Resident Evil dont le 5 sortira en septembre et Mortal Kombat); Roland Joffé le grand tombé bien bas (même s'il n'est pas crédité, il a quand même coréalisé Super Mario Bros); Steven E De Souza scénariste aussi bien de bons films comme Piège de cristal que de merdes comme Judge Dredd (Street Fighter); Andrzej Bartkowiak un des réalisateurs ayant tué la carrière de Jet Li (Doom et Street Fighter: Legend of Chun Li); ou Simon West "monsieur j'ai fais un seul bon film", en l'occurrence Les ailes de l'enfer. En 2001, la Paramount (vraissemblablement suicidaire) lui offre l'adaptation de Tomb Raider, jeu d'aventure et d'énigmes culte d'Eidos qui vous fait incarner la plantureuse Lara Croft.

"T'as vu je suis trop bien avec mes flingues !"

Fort de son Oscar et surtout de sa plastique élogieuse, Angelina Jolie est choisie pour l'incarner. Autour, on retrouve des têtes connues comme son papounet Jon Voight (auquel elle fera la gueule par la suite parce que le pauvre vieux a dit qu'il était grand-père!), Noah Taylor, Iain Glen (méchant dans les Resident Evil à croire qu'il avait senti la médiocrité) et un certain Daniel Craig.
Comment un des meilleurs acteurs britanniques du moment a pu finir dans un machin pareil ? Tout simplement parce qu'il aimait beaucoup le jeu et que se faire remarquer dans une grosse production hollywoodienne alors qu'on est pas encore James Bond, ça ne fait pas de mal.
On peut donc comprendre l'engagement du futur agent double zéro. Evidemment, comme vous le savez probablement, le film sera un succès mondial (à croire que franchement certains ont de la merde dans les yeux ou ne le font pas exprès, en sachant que ça m'est déjà arriver) avec ovation pour Miss Jolie et puis, il y a le titre de U2. Voilà un groupe que je pouvais encore défendre même pour les pires titres mais depuis le dernier album (le seul que j'ai acheté du groupe, qui plus est en édition collector, autant dire que j'avais la rage), je commence à ne plus du tout aimer la bande à Bono.

"I am a rock'n roll star man !"

Dans une énième volonté commerciale, le groupe irlandais part complètement en freestyle dans du pseudo rock de bas étage. Il n'y a qu'à voir le clip avec The Edge faisant le con avec Angie pour s'en rendre compte. Même dans les années 2000, on pouvait trouver ça dégueulasse et ridicule. Franchement ce n'est pas cette fois encore que le groupe va se racheter.
Tout ça pour dire que le clip ou la chanson sont à l'image du film qu'il est censé promouvoir: de la merde! A noter qu'à l'époque où je l'avais vu, j'étais dans une situation familiale pour le moins mortifiaire et je me matais en boucle La menace fantôme et ce film sur l'ordinateur de mon cousin (je ne le savais pas encore mais je venais de découvrir le téléchargement illégal!).
Il a fallu que je le revois récemment pour réellement me souvenir de ce bouzin. Par contre, sa suite je m'en souviens bien, l'ayant vu deux fois au cinéma (une seule, une avec des camarades). Beau mal de cul en perspective. Dès le début, West nous annonce la couleur avec Lara Croft se battant contre un robot et notamment en lui tirant je ne sais combien de fois pour rien, tout en n'ayant jamais un chargeur de moins. Et ce sera ça pendant tout le film sauf que là, ce n'était qu'une vulgaire simulation.

"Bon sang, mais qu'est-ce que je fais là Angie ?!
-Tu cachetonnes en attendant qu'on te file de vrais rôles.
-Et dis moi ce sera quand ?
-Vers 2006 si j'ai bien vu dans mes visions du temps. Ton surnom sera 007."

Par la suite, elle tuera des momies, tabassera des mecs en lévitation, se bagarera tout simplement avec des gars, mitraillera tout en roulant une moto et enfin fera du chien de traîneau sans traîneau. Des exploits absolument fascinants.
Parmi les deux plus ridicules actions de Lara, on prendra la baston en l'air d'une bêtise filmique incroyable et aussi le coup des momies d'un grand guignol à toute épreuve, Lara se retrouvant à taper un marteau pilon dans un sens pour qu'il démonte le géant de pierre en face !
D'ailleurs, West peut compter sur des effets-visuels absolument moches, où l'on devine à 20 km le moindre effet numérique.
Ah si, j'ai oublié le passage où le temps est stoppé et où Lara essaye avec une force herculéenne de bouger un couteau vers son adversaire, ce qui ne change pas grand chose puisque le bonhomme se battra avec elle encore après.
Pour ce qui est des acteurs, c'est vraiment du mauvais, la palme à la Angie qui en dehors de bien bouger du popotin en bougeant des sourcils n'a jamais eu de réel talent d'actrice.
Franchement, il faudra qu'on me dise un jour comment elle a fait pour se retrouver dans le cinéma, en dehors du piston de papa.
Les autres ne sont pas mieux à l'image du pauvre Daniel qui semble se faire chier comme un rat mort. Ajouter à cela une réalisation racoleuse d'un réalisateur qui se croit dans un jeu-vidéo alors qu'il fait du cinéma.

Un premier volet d'une nullité incroyable et visuellement vulgaire.

Note: m'enfin !

Note nanardesque: 16/20