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Madman Bovary de Claro - L’aimerai-je ou pas ? La vie d'une blogueuse littéraire

Par Mango
 Les vacances, c'est aussi l'occasion pour moi de me replonger dans les notes prises les mois précédents , jamais relues et jamais utilisées. En voici une écrite après lecture de quelques blogs le 19 juin 2011 et toujours actuelle. 
                 
Madman Bovary de Claro - L’aimerai-je ou pas ? La vie d'une blogueuse littéraireLectrice et girouette aussi, voilà ce que je suis.
Une fois je dis oui, une fois je dis non.
Une vraie plume au vent…
Mais au vent des blogs !
Alors vive le vent …quand il souffle aussi fort
Je m’explique .
1) Madame Bovary est un livre que j’aime et que j’ai envie de relire
2) Claro a sorti Madman Bovary, un pastiche littéraire, (2008, Verticales)
3) Ce livre est  en Poche depuis avril 2011, Babel
4) Cynthia a été la première à en faire un billet (parmi les blogs de ma liste du moins): ICI
Elle n’a pas aimé et j’ai dit que ce livre ne me tentait pas mais me donnait l’envie de relire Flaubert, ce qui n’est déjà pas si mal.
 "Mango,  26 avril 2011, 11:18 - Je vais m'écarter de ce livre alors! Je préfère relire Flaubert!"
5) Le 19 juin 2011, Cuné avait écrit un billet si enthousiaste sur le style de l’auteur que si elle avait déjà été ouverte, je me serais précipitée dans la librairie voisine pour me plonger à mon tour dans ce bouquin  qui fait la part si belle aux virgules dans ses lectures.
Je l'ai inscrit dans ma Lal naturellement et puis j'ai oublié. Le plus triste, c'est que le blog de Cuné a disparu. Je ne m'en remets toujours pas! Il a inspiré tellement de mes plus belles lectures!
6) Je découvre ce qu’en a dit l’auteur ICI  et j’aime. Maintenant aimerais-je son livre? C’est autre chose. J’attends de le lire.
Le roman est un genre qui sait faire plusieurs choses à la fois. Au moment où il entame une narration, il fait autre chose : il peut proposer une description, des dialogues, etc., et c’est là où il se passe des choses. Le danger c’est la narration : c’est-à-dire qu’au bout d’un moment ce qu’on raconte devient plus important que la façon dont on le raconte. Un mauvais roman est un roman qui te fait pleurer parce qu’il y a un enfant qui meurt à la page 5: la chose en soi est émouvante, le romancier profite de la situation, du récit, ou d’un rebondissement pour créer des émotions mais ne le fait pas tellement par le biais de l’écriture. 
C’est ça aussi la vie d’une blogueuse littéraire: des a priori, du parti-pris, du bouche à oreille, de la mauvaise foi, parfois, (souvent)? Et pourquoi pas? 
Je dois avouer que les billets sans passion, ceux qui ne visent qu’à l’impartialité m’ennuient. 
Comment accepter un livre dont on me demande de n’en dire que du bien ou de n’en pas parler ? Je me suis sentie offensée récemment par une telle proposition. 
(Clara, n’accorde pas d’importance aux commentaires tendancieux que tu viens de recevoir. N’aie pas de scrupule. Supprime-les. Tu es chez toi  et tu ne dois rien à personne.) Ça , je ne me souviens plus au sujet de quel billet je l'ai écrit! 
C'était ma petite réflexion matinale après un rapide coup d'œil sur GR 
Quelques citations maintenant:
Madman Bovary de Claro par Cuné 
... une torpeur la prenait, elle s'arrêta, c'est magnifique, l'imparfait la fait chavirer et le passé simple la fige, un vertige vous secoue, ça peut durer, ça pourrait durer, ça ne dure pas, le clou l'emporte sur le bois, la pointe sur la fibre. Ils repartirent; et ce point-virgule est un coup de faux dans le fil du temps; et, non mais admirez un peu la souplesse de la virgule, d'un mouvement plus rapide, re-virgule, le vicomte, tiens, prends cette virgule et enivre-toi avec, l'entraînant, encore une virgule pour retarder la jouissance on ne sait jamais, disparut avec elle jusqu'au bout de la galerie, la virgule alors comme un doigt sur l'ombre du clitoris, où, si ce n'est un cri qu'est-ce, haletante, encore un peu juste un peu, elle faillit tomber, virgule-hameçon où la bouche extasiée se laisse accrocher et suspendre, et, tout ne tient plus qu'à un fil, un instant, vaste comme un lit, s'appuya la tête sur sa poitrine et là j'aide tout ce beau monde à mettre un point qui ne saurait être final, parce que la jouissance, même reconduite à son huis lointain, derrière les yeux, sous la peau, ne pense plus qu'à ça, n'a plus qu'un seul impératif en tête et au con, et c'est, comme disait Estée: le refaire.
Claro a déclaré à Alexandra du Buzz...Littéraire: ICI,
Lit-on pour s'échapper ou se retrouver? La question est banale, mais non dénuée d'intérêt. On lit toujours les livres dans certaines circonstances, certains états, donc avec des motivations autres que celles d'un lecteur idéal. Comment lit-on quand on est amoureux, triste, désespéré, etc? Imaginer un lecteur déçu par l'amour lisant "Madame Bovary" était une façon de poser l'équation.
Chez Cynthia: 
Charles refile sa bimbo à un boyz givenchysé et va se commander un london breeze (50ml de vodka 02 givrée, 15ml de vin muscadet, raisins sans pépins blancs svp !), puis, un pouce pressé contre une narine, fait signe à Emma de le suivre aux toilettes, ça tombe bien, elle connaît le chemin, cinq minutes plus tard les voilà tout empoudrés du cervelet, leurs cell-phones Vertu à boîtier platine sertis d'armoiries en rubis (dont la composition en céramique est similaire à celle des navettes spatiales) se sont allègrement bloothoothé la fente APN, il lui plaît, elle lui plaît, ils retournent au bar, exigent en reniflant deux quarter deck (2cl de crème de cerise, 1cl de cointreau, 2cl de rhum, 10cl de jus d'orange + 3 traits de citron vert, frappez le tout svp !) et s'entre-tâtent. Autour d'eux on cause affaires, on se fait des niches dans le dos, on s'excite d'avance à la gaieté, on rit sur Nirvana. p.49

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