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Red's Dream

Publié le 16 juillet 2012 par Olivier Walmacq

Red's Dream

La critique clownesque de Borat

Contre toute attente, Luxo Jr fut un succès au point d'être nominé aux Oscars. Maintenant, le principal défi de John Lasseter et son équipe, il s'agit de transformer l'essai et d'écrire une vraie histoire, point faible du premier court-métrage qui faisait plus office de démo.
Ce sera le cas avec Red's dream. Contrairement au précédant court, l'ambiance de Red's dream se veut beaucoup plus sombre.
Déjà, nous sommes dans un décor de pluie en pleine rue. Un univers sale et triste qui contraste avec les aventures de Red, un tricycle se retrouvant bien seul dans un magasin de vélo. Reclu, il rêve d'aventures dans un cirque où il foutrait une belle branlée à un clown tout droit sorti de Dumbo.
D'ailleurs, dans son aspect, on peut réellement voir un hommage au célèbre dessin-animé des studios Disney. John Lasseter donne lieu à un vrai moment de tendresse avec ce personnage absolument attachant et si seul.
Pas aidé par son statut de tricycle quand tout le monde fait du vélo, il apparaît comme une sorte d'outsider (comme Pixar à l'époque) voire un freak. Et dire que ces derniers étaient à la mode dans les années 80 est un euphémisme (voir Elephant Man ou Santa Sangre).
Le seul voeu de Red est d'être reconnu et être aimé des gens.

Cela se voit par ses exploits de cirque particulièrement amusants. On retrouve ici toute la malice présent dans Luxo Jr (dont le tapis de cirque n'est autre que le motif de la balle utilisée par le petit Luxo) et cela pour notre plus grand plaisir.
Red ne va cesser de se foutre du clown notamment en faisant ce qu'il veut. D'abord en essayant de le faire tomber en reprenant ses balles.
A partir de ce moment-là, le clown tourne dans le vide tandis que Red joue avec une balle! Le pire étant que le clown s'en aperçois seulement à 2 minutes 17 de métrage et fini par tomber comme dans tout bons cartoons. Au contraire de Red qui fait son petit show de balles.
Puis, la dure réalité revient. Red n'a fait finalement qu'un rêve, se paradant devant ses congénaires vélos. Un merveilleux rêve qui n'existera jamais.
Tout le contraire de celui des studios Pixar. La musique joue également aussi, dramatique lors des scènes réelles et joyeuse comme dans un spectacle de cirque dans la partie rêvée.
Par ses élans dramatiques et sans espoir, Red's dream apparaît comme le projet (que ce soit court ou long) le plus triste et sombre des studios.
Après au niveau de l'animation, le film a moins bien vieilli. Par ailleurs, il fait partie des rares courts-métrages à ne pas être sorti en avant-programme.

Un cru aussi mélancolique que magique et Pixar transforme l'essai admirablement.

Note: 19/20


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