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#152 MDNA Tour Stade de France

Publié le 16 juillet 2012 par Victoireroset @victoireroset

Samedi soir je me suis rendue au stade de France, pour le nouveau show de Madonna, le MDNA Tour. Je soule assez de gens avec la Queen of Pop sur ce blog et sur les réseaux sociaux, je ne tenais pas spécialement à en remettre une couche. Mais depuis que Madge a signé avec Live Nation, et a sorti son nouvel album, les critiques fusent de tous les côtés. Madonna en prend pour son grade, de façon parfois extrème et foncièrement injuste, d’où cet article. Car si on ne laisse parler que les aigris, les mal baisés et les cons, on va tous finir par se tirer une balle.

Je ne suis pas une Fan. Je ne suis pas LA FAN. J’aprécie simplement dans son ensemble (avec des loupés, évidemment) l’oeuvre de Madonna depuis ses tout débuts, de Bordeline et Holidays à Turn up the radio. Icône de style, de performances, d’hygiène de vie, de business contrôlée, d’image maîtrisée, Madonna traverse les décennies, en étant un modèle pour toutes les wannabees qui défilent depuis les années 80. La danseuse de Patrick Hernandez, sans réél talent vocal, a réussi à se hisser au rang de star ultime, ça mérite un peu d’admiration, si ce n’est du respect. Sauf qu’il est de bon ton aujourd’hui de critiquer la star vieillissante. La dernière en date étant cette critique du Nouvel Obs, à propos de ce concert au Stade de France. J’y étais, ça tombe bien je vais pouvoir vous donner ma vision des choses. Des concerts de pop stars, j’en ai vu à la pelle, de Beyonce, Britney, Gaga et autres, je peux moi aussi jouer à l’apprenti journaliste musical.

#152 MDNA Tour Stade de France

Reprenons point par point ce que décrit cette critique :

“Démarrage poussif, public sceptique. / La diva se fait attendre. Trop”

>> J’avoue. de mon côté, le public était au taquet, et ce jusqu’au démarrage à 22h15. Par contre, Martin Solveig c’etait en effet très moyen, et Will.I.Am plutôt pathétique. (son nouveau tube est à chier, non ? j’ai même pas retenu le nom de la chanson). Bref, on s’en fout c’est une première partie. Par contre, traiter Solveig de sous-guetta, ca me fait un peu mal aux yeux de lire ça.

“Un show mécanique et sans âme.

Madonna, machine à cash, déconnectée de son public.”

>> Je crois qu’on a pas vu le même concert. Madonna chante quasiment tout le temps en live, contrairement à ce que l’article indique. Le journaliste devait être tellement loin qu’il a pas du entendre le show. Aucun doute la dessus. Ensuite Madonna a beaucoup communiqué avec le public. Des anecdotes, des micros et ses mains tendues aux fans du premier rang. Une présentation de ses acolytes sur scènes, des messages personnels. La “Diva” communique, et rend son concert beaucoup plus interactif qu’à l’accoutumée.

Les tableaux s’enchaînent à la perfection, Madonna pète le feu, transpire la joie d’être sur scène. Elle présente Rocco son fils, fière de le faire participer à sa tournée et de le montrer à ses fans.

Pendant presque deux heures, elle enchaîne les chorégraphies, les costumes, les nouveaux et anciens tubes. Sans jamais être vulgaire ni ridicule. Elle retrace de grands moments de sa carrières avec beaucoup d’intelligence. On lisait dans les journaux les semi-scandales de sa tournée, entre Marine LePen et le sein dévoilé à Berlin. Je m’attendais à quelque chose de vulgaire, à une madonna refusant de vieillir, et tentant désespérement la provocation, celle de trop. ET bien pas du tout. Le tableau représente les années érotiques de Madonna, sur les titres Candy Shop, Erotica et Justify my love. Madonna y est provocante, sexy, sulfureuse, et petit a petit, elle se déshabille. Puis elle termine le tableau sur Like a Virgin, en piano voix, dans une version mineure des plus deprimante. Madonna se rend compte qu’elle n’a plus 20 ans, qu’elle n’est plus une sainte nitouche, et que tout ça c’est derrière elle. Il est temps qu’elle se rhabille. Tout ça orchestré de manière très symbolique et théâtrale, un des plus beau moment du concert.

Je ne comprend pas comment on peut critiquer de la sorte ce show. Qu’on critique le Stade de France, oui. L’accoustique est catastrophique, le lieu disproportionné, et à part la pelouse or, personne ne voit rien. De plus, rentrer chez soi à 0h30 de St Denis, paye ton ambiance glamour. Mais cette critique est valable pour tous les artistes qui s’y produisent.

Les places sont chères? Les artistes ne vendent plus de disques. Ils se rattrapent sur les shows. Les shows de Madonna ne sont pas plus chers que ceux des autres popstars, ou alors à 10 euros. Et pour une qualité vraiment supérieure. Et on ets très loin des prix pratiqués pour Celine Dion, Paul MacCartney et autres.

Madonna est vieille. Ouhhhh c’est moche de vieillir. T’as 53 ans, tu devrais te cacher. Bah non, Madonna est rayonnante, en plein forme, et le montre tous les jours. Britney Gaga et Rihanna peuvent aller se rhabiller, et de très très loin. Pourtant, je suis la première à espérer un album plus mature, moins pop electro djeun’s. Qu’elle laisse Guetta et Solveig à Rihanna, et qu’elle nous propose quelque chose de plus mélodieux, plus chic. Sauf que pendant que Gaga tente de choquer avec des robes viandes, des vagins géants sur scènes, et des chorégraphies dignes des asiles psychiatriques, Madonna reste digne, chic, et fière. Respect.

Alors voilà, même si j’étais sceptique au début, aujourd’hui je m’écrase, et je tire mon chapeau à la seule, l’unique, reine de la Pop.

Victoire.


Tagged: avis, critique, madonna, mdna tour, paris, stade de france

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