Communiqué du 17 juillet 2012 de l’ADMD
Respect de la proposition n°21 du candidat Hollande
Jean-Luc Romero se réjouit de l’annonce faite par François Hollande allant dans le sens du respect de la proposition de campagne n°21 concernant la légalisation du droit de mourir dans la dignité, dans le respect des volontés de chacun.
Néanmoins, la constitution de la mission Sicard, après la mission Leonetti, est un mauvais signal car la fin de vie est une question citoyenne intime et pas une question médicale !
Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, salue l’annonce faite par le président de la République, lors de son déplacement à la Maison Notre-Dame-du-Lac de Rueil-Malmaison, de vouloir légaliser « un acte médical assumé » dans les cas de fin de vie et réformer les soins palliatifs.
Jean-Luc Romero rappelle que les 49 000 adhérents de l’ADMD ont voté en juin 2011 une proposition de loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer un accès universel aux soins palliatifs.
Néanmoins, la mission confiée aujourd’hui à Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique et dont la fiche Wikipédia indique qu’il est proche de la théologie morale catholique, ne sera sans doute qu’une énième mission relative à la fin de vie qui esquivera le véritable enjeu : celui du respect absolu des volontés individuelles. Il est regrettable de continuer à faire de la question de la fin de vie, en confiant cette énième mission à un mandarin, une question médicale alors que c’est une affaire citoyenne qui relève de l’intime.
Le candidat François Hollande avait pris l’engagement, avant son élection, de légaliser une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. Beaucoup des militants et des sympathisants du droit de mourir dans la dignité (94 % des Françaises et des Français approuvent l’euthanasie – sondage Ifop août 2011 pour Sud Ouest) lui font confiance pour porter une revendication qui a abouti depuis plus de 10 ans aux Pays-Bas et en Belgique, dans le respect de la loi, sans dérive.
L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité demande au président de la République de ne pas céder à la pression des lobbys pro-life, ultra-religieux, qui militent également contre le droit des femmes à avorter, et d’entendre le combat des associations laïques qui demandent le respect absolu des volontés des patient, fussent-ils âgés, malades ou en fin de vie, mais qui demeurent des citoyens à part entière.
L’ADMD maintiendra sa vigilance active.