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Hyphen hyphen : « on en redemande » | live report

Publié le 17 juillet 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

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Le Transbordeur organise cette année, et pour la première fois, les « Summer Session ». Dans une ambiance détendue (bar d’extérieur, transats, scène minuscule), les artistes défilent durant trois soirs. Jeudi dernier, c’est Hyphen Hyphen (dont Clémentine vous a parlé ici) qui était de la partie. On y était. On vous raconte.

La première partie était assurée par Letterbox, un DJ lyonnais derrière des platines depuis ses 8 ans. Peu emballés par cette entrée (et ayant un peu de mal avec la ponctualité), c’est quarante-cinq minutes après le début de la soirée que l’on a débarqué, la fleur au fusil. A notre arrivée, le show de Letterbox terminé, seule une trentaine de personnes squattait les quelques transats de l’extérieur du Transbo. La soirée s’annonçait légèrement ennuyeuse. Durant les cinquante minutes de la longue attente qui a suivi, la « foule » a « grossi », au compte-goutte. Au final, ce seront moins d’une centaine de personnes (personnel du Transbordeur et techniciens compris) qui assisteront au show de Hyphen Hyphen.

« Le beat est entraînant comme jamais »

C’est Puss et Zak qui arrivent les premiers sur scène, chacun portant un ordinateur sur lequel on peut observer les parties pré-enregistrées via Ableton Live. Santa et Line font leur entrée par l’arrière du public, en courant pieds nus. Tandis que les deux jeunes hommes sont torse-nu, elles sont vêtues de haut scintillants très 80’s. Tous portent, sur leurs corps, leurs habituels motifs. Les premières notes résonnent. Très vite, Santa demande au public de s’approcher. Celui-ci s’exécute, créant ainsi une promiscuité rare. Le beat est entraînant comme jamais. Lorsqu’ils jouent Atlas ou MVT II, on a l’impression de n’être que des pantins et que ce sont eux qui contrôlent nos membres.

Le jeu de scène des quatre niçois est à tomber à la renverse, la plupart des morceaux bénéficiant d’une petite chorégraphie. Ils donnent tout ce qu’ils ont et s’éclatent. On a l’impression qu’ils ont dix ans d’expérience scénique derrière eux (rappelons-le : ils n’ont que vingt ans !). Le temps paraît comme suspendu. Combien de titres ont-ils déjà joués ? 5 ? 15 ? 30 ? Personne ne saurait le dire. Leur fraîcheur, leur sourire et les blagues de Santa permettent au groupe de créer une ambiance follement décontractée, si bien que l’on a l’impression de venir voir des amis de longues dates. Lorsqu’ils font un pain, ils se marrent et le public rit avec eux. On a conscience de vivre un moment unique, on ne peut s’empêcher d’afficher un sourire empli de béatitude tout le long du concert.

« On en redemande »

La dernière note du dernier morceau déchire notre âme. On se sent vide. On en redemande et le groupe le sent. « C’était pas prévu, donc on va inventer une chanson ! » lâche la jeune chanteuse. Le titre s’avère avoir été préparé, mais on apprécie l’humour et la fraîcheur de leurs répliques.

La performance achevée, Santa saute derrière le bar afin d’y vendre « Chewbacca I’m Your Mother » et « Wild Union », leurs deux EP. On converse avec eux et, en plus de faire preuve d’une aisance et d’une maturité folles, sur scène, ce sont de chics types. On leur échange une bière contre un EP dédicacé et ils nous promettent une interview la prochaine fois qu’on les croise. C’est noté.

« J’ai éprouvé la même sensation que lorsque mon groupe préféré commence à jouer mon morceau préféré ! Alors qu’Hyphen Hyphen, personne ne les connaît ! » commente une demoiselle, en quittant le Transbordeur. Le sentiment n’aurait pas pu être mieux décrit. Une chose est sûre, Hyphen Hyphen ne sont pas « connus », mais cela viendra à vitesse grand V.

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