Hold your horses ! bien en selle, la bride au cou

Dernièrement, j’avais l’amer sensation de tourner en rond au niveau musique, impossible d’alimenter mes tympans avec un album fraîchement sorti dont la teneur ne m’enchantait ni ne me bouleversait. Qui plus est, après ce magnifique live de Other Lives et Wild Beasts pour le festival Days Off à Paris (un des meilleurs concerts de ma vie au passage, disponible sur la Blogothèque), j’avais l’impression d’avoir été nourri avec l’essence la plus pure de la musique si bien est que les chemins de l’indie hypé et hipsterisé ne me procuraient que troubles nauséeux. De la musique fraîche et nouvelle, pour en écouter, j’en écoute, me perdant dans la lecture de magazines ou me faufilant à travers des tags de Bandcamp mais, à mon plus grand regret, rien ne pouvait combler ce vide, vide que j’ai tout de même comblé en me rapatriant dans ces douces années 60 et 70. Comme dirait Moubarak, c’était mieux avant.

Mais, parce qu’il a toujours un mais, grâce à l’excellente radio Planet Claire / Aligre (93.1FM sur Paris), j’ai découvert Hold Your Horses ! sur Apologize dont, pour information, le clip est excellent. Ô joie et bonheur, me revoilà enfin aux anges. Le corps tout frêle et les oreilles grandes ouvertes, je me mets à écouter le mini album du même nom que la chanson précédemment citée. Verdict : me voilà vacillant tel un boxeur ayant reçu consécutivement une tripotée d’uppercut dans les tempes, tel un nain dans une machine à laver, les grosses couilles d’un éléphant ballotant comme un bateau de noix dans la tempête (les Nuls m’ont tuer).

Hold Your Horses ! parlons en. Tout d’abord, je tiens à leur souligner que mettre un point d’exclamation à la fin du nom du groupe est un attentat envers les rédacteurs d’article qui n’aiment pas voir leurs compositions soulignées en rouge. C’est dit. Revenons en à nos moutons, Hold Your Horses !, c’est sept têtes, quatorze mains remplies de génie et basées sur Paris. Ils en sont à leur troisième opus et une fois de plus, sauront faire frémir le duvet et le cérumen qui recouvrent vos conduits auditifs. Je ne sais pas ce qui habite ces gens mais la cohésion et l’homogénéité qui ressort de cette formation est belle à entendre me fait penser qu’ils sont tous branchés sur le même Jack. Cette pop polyphonique aux secousses fluides, où chaque instrument trouve admirablement sa place parmi les autres et où s’alternent voix féminines et masculines trouvera sa place chez les amateurs du genre (et même les autres j’ose espérer).

Ils jouent ce Mercredi 18 Juillet à la Dame de Canton dans le 13^ème à Paris, l’occasion pour moi d’aller les voir et peut être leur tirer les fers du pied. Oui, il fallait finir sur une blague de mauvais goût.