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TDKR : ces sorties de films qui finissent en tragédies

Par Cineblogywood @Cineblogywood
En salles : La sortie de The Dark Knight Rises devait être une fête du cinéma, une ordure a tout gâché. Déguisé en Joker, parmi d'autres fans costumés, James Holmes, un étudiant, a pris place dans un cinéma d'Aurora, Colorado, pour la séance de minuit de TDKR. Puis, alors que le film avait commencé, il a tiré au hasard dans la foule. Bilan : au moins douze morts et une quarantaine de blessés (voir les images filmées par un témoin sur TF1News). L'avant-première parisienne en présence de l'équipe du film a été annulée. Rien de plus normal après une telle tragédie.
Il faut encore attendre pour connaître les motivations du tueur - s'il en a ! Ce n'est malheureusement pas la première fois que des tarés se servent du cinéma pour justifier des meurtres (lire notamment 15 films that inspired real life crimes). En ce qui me concerne, je me souviens de trois sorties de films qui ont été marquées par des meurtres, bagarres et agressions au cinéma.
Quand Raw sort, en 1987, Eddie Murphy est alors au top de sa carrière. Cette captation de son one-man show est juste énorme : le spectacle est hilarant, cash, trash. Murphy défouraille, s'en prenant à tout le monde, notamment aux Italo-Américains. Dans certaines salles de cinéma américaine, les esprits s'échauffent. A Los Angeles, des bagarres éclatent dans trois complexes, faisant un mort par balle et un blessé à l'arme blanche. Pour autant, les autorités déclarent que le film de Robert Townsend n'a rien à voir avec ces excès, comme le pointe le L.A. Times.

En France, la sortie de La Dernière Tentation du Christ (The Last Temptation of Christ, 1988) fait hurler certains catholiques. Un groupe d'intégristes met le feu à plusieurs salles de cinéma, à Besançon et Paris. L'incendie à l'Espace St-Michel fait quatorze blessés, dont quatre sévères. Martin Scorsese déclare, choqué, qu'il s'attendait à des réactions violentes en Italie mais pas en France, "pays des droits de l'homme", souligne-t-il.


En 1991, certains cinémas américains déprogramment Boyz N The Hood. Motif : au cours de son premier week-end d'exploitation, des violentes bagarres se sont produites dans plusieurs salles, faisant notamment un mort et un blessé à l'arme blanche. Le réal, John Singleton, appelle le public au calme et dénonce la déprogrammation, évoquant un "racisme artistique", selon le Seattle Times.

A l'inverse, la sortie de Do The Right Thing (1989), réalisé par Spike Lee, fait craindre un embrasement des quartiers à New York du fait de son sujet sur les tensions raciales à Bedford-Stuyvesant. Et puis, rien ne se passe. Ni dans les boroughs, ni dans les salles, souligne le New York Times. Comme quoi... 

Aux Etats-Unis, la police de New York et celle de L.A. ont annoncé renforcer leur présence dans les cinémas.
Anderton

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