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Blackfoot: Tomcattin' (1980)

Publié le 18 mars 2008 par Are You Experienced?
Blackfoot: Tomcattin' (1980)

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Other than playing guitar, I love to play slide. A lot of my early recollections of when I wanted to learn to play slide like my dad had a lot of blues records that I listened to by Mississippi John Hurt, Huddy Ledbetter who was Leadbelly, Robert Johnson, of course, Sun House. A lot of that stuff, you know, and I watched him play slide and learned different tunings. One of my biggest slide players that I thought was just incredible, of course, Duane Allman brought it to the forefront like he did. But, I think I was a fanatic for Ry Cooder. Ry Cooder was an incredibly talented and extraordinary guitarist in his own rite. Slide playing and the way he is innovative in the stuff that he does. Pretty well old world stuff and he puts a different twist on it
.." (Rick Medlocke)
Where: Recorded at Atlantic Studios
When: June 1980
Who: Rick Medlocke (acoustic guitar, 12-string guitar, bottleneck guitar, lead vocals), Charlie Hargrett (guitar), Greg T. Walker (bass, vocals), Jackson "Thunderfoot" Spires (drums, vocals), Shorty Medlocke (banjo, harmonica), Peter Ruth (harmonica), Pat McCaffrey (keyboards, saxophone), Donna Davis (background vocals), Melody McCully (background vocals), Pamela Vincent (background vocals)
What: 1. Warped 2. On The Run 3. Dream On 4. Street Fighter 5. Gimme, Gimme, Gimme 6. Every Man Should Know (Queenie) 7. In The Night 8. Reckless Abandoner 9. Spendin' Cabbage 10. Fox Chase
How: Produced by Al Nalli & Henry Weck
Up: riff sourd heavyssime, coups de matraque quatre-cordes et peaux, solo éclair en volutes, Rick fracasse la porte et rugit, une voix sublime et unique, une rythmique proto-headbangeuse, Rick plein poumons balance des petits soli pour accompagner le changement de strophes, du hard sudiste, montée irrésistible, violence ambiante mais majestueuse, Rick, voix écorchée, hulule en fin de strophes, enchaîne un solo liquide, du southern comfort, refrain qui tue avec choeurs tonnants, mur de guitares de Charlie et Rick qui prend des inflexions spirituals pour gueuler l'évidence "I love to boogie woogie" et lance le train rock n' roll sur un "choo choo" rigolard, équarrissage rythmique apocalyptique, une pulsation métallique sous vide, Medlocke prend un solo confédéré, forcément parfait, torture ses notes, finit sur un riff zztopesque méchant qu'il fait tourner à vide, embraye sur le riff originel, zébre d'accords giflés, croise Lynyrd et Slayer, on fait tourner et un solo final débordant de confiance qui plonge dans les aigus, en ressort vibrato en main ["Warped"]...
rythme tribal indien sur basse-batterie primaire, les Pied Noir sur le sentier de la guerre, les riffs rock boogie qui se calent sagement dessus, un micro-solo pour mettre le starter, splendide entrée de la voix, exceptionnelle de puissance de Medlocke, du boogie en accords travaillés avec choeurs explosifs "I'm on the run !", grosse rythmique qui tâche mais c'est Rick qui porte le tout à bout de Gibson Explorer grasse et de larynx en lambeaux, pas donné à tout le monde, un pont avec l'ombre de Chuck mais ça riffe très hard, une envolée de grattes lyriques doublées, un riff ultra-rapide pour fermer le tout, l'Explorer seule au front, on relance, c'est très lourd, choeurs aspirés et coffre tétanisant, shrapnel d'harmoniques artificielles pincées jusqu'au sang, en fuite, le gars, donc ["On The Run"]...
riff crasseux qui suinte du cambouis, des éclats de notes aériennes et des choeurs lointains, Greg et Thunderfoot sont bourrins et assument, les vocaux chuchotés et en altitude à l'unisson, un riff grumeleux en reptation, cassé par du boogie chuckesque, Rick, partout, gueule et pond des riffs, dégringolade en arpèges célestes surprenants, solo caniculaire aux harmoniques pincées comme des pointes de cactus, drums acrobatiques qui se démènent derrière en restant bien pesants, un "Little Wing" en plein vent dans le désert tex-mexicain, retour au riff gras, des petites phrases bluesy pour remplir, Rick en stentor sudiste, un pont en riffs gras lacérés, les arpèges planants à nouveau mais solo plus tranchant, qui s'égaye d'une baffle à l'autre, se répond en indignations harmoniques, se disperse en notes stellaires d'une magnificence toute sudiste ["Dream On"]...
quelle violence ce riff, hard hénaurme, cris et batterie NWOBH, riff doublé, une éclaircie avec le refrain en choeurs ascendants, Thunderfoot aux drums éléphantesques se repaît de son épaisseur, Greg pareil à la basse, surtout aucune subtilité pour un vertige du martelage, le riff, hâbleur et cisaillé, se délite, Rick s'engouffre dans un solo à la Gibbons, soutien d'exception à la Les Paul de Charlie derrière, une autre guitare prend le relais, slide aux sonorités synthétiques, concassage de fûts pour le final, du heavy confédéré ["Street Fighter"]...
oh ce riff serpentin aux graves énormes qui court comme une mèche de dynamite, croisé avec un rabotage de Les Paul en règle, du Chuck Berry pour la pulsion et un solo guilleret en slide, ok du gros boogie silex avec voix monumentale de Rick, des soli brefs en fil rouge, un refrain imparable, la suée, Rick repousse ses limites et fait tonner ses poumons, Thunderfoot en roulements grondants, ce riff en voicing grave, du Dick Dale en souplesse, on riffe sur du Berry pour lancer un solo à la Molly Hatchet, épileptique, les tambourins sont de sortie, Medlocke énervé, scat et bafouille, mais une teuf sudiste quand même, décharge finale en guitares symphoniques ["Gimme, Gimme, Gimme"]...
notes généreusement flangées et accords noyés d'effets mençants, rien derrière, puis pilonnage des drums avec accords qui meurent dans des couches d'effets, irruption du riff à ascendance finale, petit solo rapide, le riff obèse s'accélère, ralentit et triomphe, déjà le refrain en accords mélancoliques et descente de notes basses géniales, on repart sur le riff, des soli et on gueule bien sûr, quelques roulements pour appuyer les accords tailladés par les aigus, sur la descente un solo en petites pépites émotives, un répit et des notes superbes étrillées, puis le riff sur caisse claire, réponse en accords harmoniques étouffés à la Megadeth, Charlie qui répond à la Les Paul, un festival ["Every Man Should Know (Queenie)"]...
drums seuls pour l'intro à la Bonham, ballade sudiste électrifiée avec harmonica qui souffle, les riffs sont lâchés puis étouffés, un peu tripotés, Rick à bout de voix, crache ses poumons, poitrail en feu, du hard bien méchant quand même, refrain en perfection mélodique, les guitares, émotives, s'étranglent, mais de gros riffs aux aigus éclatants suivent, l'harmonica tremblote d'émotion, des arpèges en cascade en fin de refrain, un solo dans les étoiles sur de magnifiques accords en accompagnement riche, vibrato et cordes pincées, Rick en voix tonnerre, fin sur accords menaçants qui meurent dans leur distortion ["In The Night"]...

intro standard des Indiens avec riff mordant, bref solo qui court dessus, et Rick qui entonne un puissant "I'm just a gambler..." prometteur, les guitares se cantonnent à des graves étouffés, rehaussés d'aigus sur le pont et de montées chromatiques, éclatent enfin en clôture de strophe, rabotent un peu à la Richards, Rick pousse sa voix comme un Lennon sur "Twist And Shout", enchaîne sur des mini-riffs onctueux, une pause en arpèges, un boogie tout en retenue en fait, le refrain en bénédiction avec choeurs de squaws derrière, montée divine vers des arpèges croisés et les choeurs qui se répandent dans les baffles, triomphe du solo sudiste dans toute sa splendeur, puis des petites interventions à la Gibbons, Rick, touchant, authentique, atteint des hauteurs vocales dangereuses sanctifiées par des baffes de riffs et des choeurs épanouis, un tribut aux fans avec faux applaudissements et Rick partout, à la guitare sudiste et à la voix, le seul de toute la Bible Belt rock à pouvoir faire ça ["Reckless Abandoner"]...

splendeur : ballade rurale électro-acoustique, des arpèges parcourus d'effets et une slide paysanne classe, Rick chante comme un Dieu, belle écriture des basses, une montée inoubliable, avec fragments de slide, Thunderfoot aux balais, un passage rythmé sur sortie du dobro et des slides métalliques, accords sublimes pour une compo originale, une émotion rare, seul Rory peut faire ça, Rick touche quelques aigus pour la fin, un joyau ["Spendin' Cabbage"]...

le grand père Shorty, patates dans la bouche, marmonne son intro, s'essouffle à l'harmonica et yodle redneck, lâche la meute des guitares électriques, vicieuses et tranchantes, la course au renard, les Gibson virevoltent, Rick chante à cru, les grattes tricotent comme deux Gibbons qui joueraient à Richards, groove gros ondulant éreintant avec vautres finales dans les chemins de traverse, Greg et Thunderfoot tapent comme il faut, c'est parti pour les premiers solo zztop sur mur de silex, échappées crépitantes et accords solaires, grimpe la rythmique, concasse, se calme, on fait un peu groover, déjà un autre solo encore meilleur, les phrasés sont démentiels, des riffages stupéfiants intercalés, les notes en hammer, les démarrages à la Judas Priest perdu à New Mexico, les notes en suspens et crash finaux en cordes étirées, hallali symphonique des notes finales ["Fox Chase"]...

Down: Jolie pochette, nos Indiens...

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