Beau repas entre amis oenophiles : Haut-Brion 1983 en point d'orgue...

Par Daniel Sériot

L'un de nos amis nous gâte et nous offre un Haut-Brion 1983 : j'improvise une émulsion au foie gras, parfumée à l'huile de truffe. L'accord n'est pas transcendantal, l'improvisation en terme d'accords mets/vins ne s'improvise pas.

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Mais le Haut-Brion est remarquable et fait parler de lui longtemps, au moins aussi longtemps que la finale qu'il a su préserver aussi pleine de fruits, de cassis en particulier.

Les autres plats ont été des compagnons de table satisfaisants.

Une photo du pigeon en deux cuissons. Il a été accompagné de cèpes et d'un chutney de figues, au miel de châtaignier.

Les vins bus commentés par Daniel

Pessac Léognan : Haut Brion 1983

(le vin a été décanté avant la dégustation, et bu, pour ma part, à l’aveugle)

Etiquette devenue illisible

La robe est soutenue, de couleur grenat, évoluée sur les bords du verre (teinte orangée), l’olfaction est élégante, et intense, avec des parfums, de prunes, de cassis, de truffe noire, de sous bois, de feuille morte, et des notes sanguines et fumées. L’entrée en bouche est élégante, veloutée, avec des tannins fondus, la construction est longiligne, avec un centre, d’une bonne tenue, les tannins se font plus fermes dans une finale, complexe dans son expression aromatique ( saveurs décelées à l’olfaction), persistante, un peu sèche en ultime sensation.Noté 15,5. Un vin sur le déclin, qui séduit surtout par ses qualités aromatiques.

Les deux vins suivants ont été mis en carafe cinq heures avant la dégustation

Saint Emilion : Pavie Macquin 2002

La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine, sans signe d’évolution, le nez, séduisante et intense, évoque les cerises pures, la mûre sauvage, les épices variées, avec des notes de truffes noires et de réglisse. L’attaque est pulpeuse, les tannins sont murs et fins, enrobés par une chair bien formée, le milieu de bouche offre une construction sphérique, qui occupe bien le palais, rehaussé de fruits gourmands et intenses. La finale est longue, fraîche, bien dessinée soulignée par une palette aromatique très soutenue et délicieuse ( fruits, épices, truffes noires), ponctuée par des notes salines. Une réussite dans le millésime.Noté 16,5,note plaisir 17,5

 

Pauillac : Pontet Canet 1995

La robe est profonde, de couleur rubis, avec des reflets de teinte pourpre. L’olfaction est nette et intense, avec des arômes de cassis, de résine, de cigare froid, d’épices variées, avec des notes de truffes noires. La bouche est longiforme, les tannins fins et mûrs, habillés par une chair délicate, se trament en construisant un milieu de bouche, assez puissant,musclé, et fruitée. La finale est persistante, avec des tannins plus fermes, dense, soulignée par des fruits mûrs, des épices, et des notes de tabac brun et de graphite.Noté 16,même note plaisir.A attendre, pour que les tannins soient complètement fondus