La critique bondissante de Borat
Alors que le héros de Toy Story devait être initialement Tin Toy, le choix d'un cowboy sera préféré grâce à Bud Luckey. Venant du Montana, pays des cowboys, ce dessinateur avait auparavant travailler avec Jim Henson avant de se retrouver en 1990 dans le studio à la lampe Luxo.
Il travaillera ensuite sur la plupart des productions Pixar tout en donnant parfois de la voix pour certains personnages (c'est le cas dans Les Indestructibles et Toy Story 3).
En 2003, il réalisera un rêve en réalisant un court-métrage. Pour lui, c'est l'occasion de rendre hommage comme avec Woody à sa région natale du Montana.
Saute mouton se situe donc dans la région fétiche de son auteur et met en scène un mouton. Comme un certain Woody autrefois, notre mouton se trouve particulièrement orgueilleux.
Il danse toute la journée pour le plaisir des autres et le sien. Il est tellement apprécié que les autres l'imitent. Mais un jour, une personne est venu lui enlever son beau pellage qui lui donner tant de succès. Une image restée dans la mémoire de Luckey au point de trouver que c'est l'image la plus triste qu'il n'a jamais vu: un mouton tondu.
L'animal se retrouve alors nul comme un ver et l'humiliation est totale jusque dans la réaction de ses soi-disants amis. Pour l'aider à vivre cet handicap, un lapin-antilope débarque et va lui enseigner l'art de faire des bonds. Grâce à cela, notre cher mouton va redevenir une véritable star avec ou sans pelage. Il accepte dorénavant de vivre avec cet handicap.
Telle est la leçon de cette fable comme autrefois c'était le cas dans For the birds. Luckey rend également hommage à la carmaniole à sa région avec un bestiaire d'animaux typique de cet état des States: on pense aussi bien aux marmottes et surtout au serpent à sonnette.
L'animation se révèle particulièrement fluide que ce soit dans les décors, le graphisme des personnages ou l'eau (pourtant rare mais magnifiquement graphiquement).
Bref, Saute mouton se révèle être une pure beauté visuelle, preuve que Pixar assure aussi bien ses longs que ses court-métrages. A noter qu'il a été diffusé lors de la sortie des Indestructibles, auquel Luckey faisait justement une voix. La boucle est bouclée.
Et puis, c'est l'occasion d'écouter une nouvelle fois ce regretté charlot Gérard Rinaldi, toujours habile pour donner de la voix.
Une très belle fable aussi bien dans son animation que dans son scénar.
Note: 17/20