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Le premier été - Anne PERCIN

Par Wakinasimba

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Editions du Rouergue, 24 août 2011, 162 pages

Résumé de l'éditeur :

Catherine, libraire d’une trentaine d’années, est de retour en Haute-Saône avec sa soeur aînée, Angélique, afin de vider la maison de leurs grands-parents décédés. Depuis longtemps, Catherine s’est tenue à l’écart de ce petit village. Pourtant, chaque coin de rue ou visage croisé font surgir en elle des souvenirs précis et douloureux alors que sa soeur a même oublié les prénoms des copains de vacances qu’elles retrouvaient chaque été, lors des séjours en famille.

[...]. Angélique a fondé une famille, Catherine, non. C’est une femme solitaire, à l’adolescence déjà elle passait ses heures dans les livres. Mais pour ce qu’elle a vécu, adolescente, dans ce village, « il n’y a pas eu de mots. Il n’y en a jamais eu, ni avant, ni après. C’est quelque chose qui ne ressemble à rien d’écrit ». Pourtant, alors que la maison, bientôt vendue, est nettoyée de ses souvenirs, Catherine laisse remonter le secret qui l’étouffe depuis l’été de ses seize ans.

Un été en apparence banal, passé comme d’ordinaire avec sa soeur chez ses grands-parents. Son récit va se dévider lentement, un récit en apparence tout lisse. Retrouvailles avec les gamins du village. Cueillette des haricots avec les grands-parents. Après-midis de chaleur passés au grenier dans la lecture du Grand Meaulnes. Piscine. Flirt de sa soeur avec un rouquin de la colonie… Angélique, de deux années plus âgées, sait déjà s’y prendre avec les garçons. Catherine, elle, est trop timide, trop sage. Les passions et les désirs, elle les vit par l’entremise des héros des grands romans qu’elle dévore.

Mais cet été-là, tout va basculer. Ce qui a eu lieu, personne ne l’a jamais soupçonné, même pas sa soeur. Pourtant, il y a de quoi en faire des « cauchemars toute une vie ». Quelque chose meurt cet été-là : pas seulement l’innocence du corps, celle de l’âme.

Mon avis :

Ne vous fiez pas à l'image de la couverture, bien jolie, bien douce, évoquant un été paisible. Même si le roman commence de cette façon, ce qu'il décrit est brutale, sans concession, la vie quoi.

Toutefois, en refermant le roman, je m'étonne : quelle résilience de la part de la narratrice. Garder en elle un tel secret pendant des années, je lui tire mon chapeau. Ce point me paraît peu crédible, humainement parlant.

Et puis la fin fait "flop". Les soeurs rentrent le tapis. Pas de questions, pas de réactions, rien. Bizarre.

Ceci dit, je ne boude pas mon plaisir, car j'ai passé une très belle après-midi de lecture, même si la fin m'a déçue.

L'image que je retiendrai :

Que les enfants sont cruels....


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