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JO: Vino est éternel

Publié le 29 juillet 2012 par Wtfru @romain_wtfru

JO: Vino est éternel

A 38 ans Alexandre Vinokourov a décroché hier la plus belle victoire de sa carrière. Pour sa dernière saison, le Kazakh a crée la surprise à Londres, une victoire à la Vino entre talent et science de la course. Le personnage est atypique, suspendu deux ans pour dopage, il est le symbole d’une époque trouble du cyclisme. Mais putain quel coureur !

Pas grand chose avant cette victoire

Une fois n’est pas coutume, la présence de Vino dans le peloton cette saison est une légère magouille. En effet, sans lui son équipe Astana n’avait pas le nombre de points nécessaires pour rester en World Tour. Avec ses deux bonnes dernières saisons (une victoire dans Liège Bastgne Liège en 2010 entre autres), Vino affichait un compteur de points permettant à son équipe d’éviter la rétrogradation en Continental Tour. Vino n’allait pas laisser son bébé, c’était reparti pour un tour.

On a longtemps cru que Vinokourov était en pré retraite durant cette saison 2012. Avant sa participation au Tour de France, on l’avait un peu aperçu au Tour de Turquie et c’est tout. Le reste du temps il a surtout traversé les courses de manière anonyme. Sur le TDF il est monté en puissance, il a été à l’attaque plusieurs fois en 3ème semaine et aurait pu décroché une victoire d ‘étape. C’est donc avec une condition physique optimale que le parrain du cyclisme kazakh est arrivé à Londres.

Une épreuve pas du tout pour lui.

Le parcours de ses JO était très favorable aux sprinteurs. Le premier hic, c’est que les grosses équipes n’étaient composées que de 5 membres. Le second hic, c’est qu’il y’avait un grand favori en la personne de Mark Cavendish. Les britanniques devaient donc  assumer  le poids de la course avec seulement 4 hommes pour aider le Cav.

Lorsqu’un groupe conséquent  a pris la fuite à plus de 30 bornes de l’arrivée, on a vite compris qu’une arrivée au sprint ne serait pas forcément l’issue de cette course. Impossible pour les britanniques de reprendre du temps sur un tel groupe. La victoire allait donc se jouer entre opportunistes. Et puis Vino est parti avec le colombien Uran et  on s’est mis à rêver. Oui à rêver, évidemment le mec a trainé dans des histoires très louches, mais il est l’incarnation du panache. Vino est un grand attaquant, un coureur à l’ancienne qui quoi qu’il arrive ne se contentera pas de suivre. La flamme rouge est arrivée, les 2 compères allaient se disputer la victoire. Uran a fait n’importe quoi et Vino n’a eu aucun mal a remporté la course. Le rêve devenait donc réalité, Vino lui même n’en revenait pas et déclarait : « Incroyable, gagner course, peut pas croire, grande chance Kazakhstan, joie carrière » voilà qui est dit !

Salut l’artiste

Vino va arrêter la compétition à la fin de cette saison.Il laissera une trace indélébile, il a inscrit son nom au palmarès des plus grande courses : Liège Bastogne Liège, Amstel Gold Race, la Vuelta, Paris-Nice. Il a aussi marqué le Tour de France par ses attaques et sa combativité. En 2003 puis en 2005 il nous a régalé en bousculant sans cesse les favoris. Sa plus belle victoire est sans doute l’étape des Champs-Elysées en 2005, un chef d’œuvre mêlant puissance et panache. Vino n’abdique jamais, il a l’orgueil des plus grands. Il aura pousser la machine jusqu’au bout pour notre plus grand plaisir.

On l’a dit le personnage a aussi des côtés sombres, entre affaires de dopage et courses achetées il n’est pas le meilleur exemple pour la jeunesse. Ok mais lui au moins nous a fait vibrer. Vino va rester dans le monde du cyclisme en devenant directeur sportif de l’équipe Astana. Si vous aimez les affaires soyez rassuré, les méthodes Vino devraient détonner.


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