genre: policier
année: 1973
durée: 2h05
l'histoire: Policier intègre, Serpico lutte contre la corruption au sein de la police new-yorkaise. Détesté de tous, il ne pourra compter que sur lui-même pour mener à bien sa croisade pour la justice.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, Serpico, réalisé par Sidney Lumet en 1973, est l'adaptation d'un roman homonyme de Peter Maas.
Le film s'inspire également de l'histoire réelle de Frank Serpico, un policier de New York qui va mener un combat acharné contre la corruption générale qui règne dans sa profession. C'est d'ailleurs le scénario du film.
Attention, SPOILERS !
Frank Serpico est un flic new-yorkais qui refuse la corruption de ses pairs. Détesté par ses collègues, Serpico est relégué aux tâches ingrates.
Il s'habille alors en civile et ressemble davantage à un hippie pour mieux se fondre dans la foule et surveiller les faits et gestes des petits malfrats.
De plus en plus isolé, Serpico continue de mener son combat contre la corruption mais le policier subit régulièrement des pressions et des menaces.
Au niveau du casting, le film réunit Al Pacino, John Randolph, Jack Kehoe, Biff McGuire et F. Murray Abraham, ce dernier effectuant une courte apparition.
Il est toujours amusant de voir avec quelle facilité Al Pacino peut passer du policier déterminé au grand voyou de la mafia.
Il suffit de prendre sa filmographie pour s'en convaincre: la trilogie du Parrain, L'Impasse, Donnie Brasco, Scarface, Heat et Un Après-Midi de Chien ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres.
Pour le reste, la façon dont Sidney Lumet filme son personnage principal est assez particulière. Le réalisateur brosse le portrait d'un martyr quasi christique.
Déjà, le look quasi hippie de Frank Serpico le condamne à faire partie des grands exclus de la police. Plus que jamais, ce dernier apparaît comme un être à part, solitaire et marginal. Ensuite, pendant de nombreuses années, ce dernier devra subir les brimades et les hostilités de ses collègues.
Ce personnage porte donc une véritable croix sur son dos. Serpico risque clairement sa vie en refusant d'appartenir à un système mafieux et corrompu.
Ce qui est plutôt paradoxal puisque le film évoque le milieu de la police new-yorkaise. Pourtant, Serpico va avoir bien du mal à se faire entendre.
Il vit dans un véritable bordel et sacrifie sa vie de couple au nom d'une cause qui paraît perdue à l'avance.
L'air de rien, Frank Serpico va payer très cher le prix de son obstination. Premièrement, l'introduction du film nous présente un policier grièvement blessé au visage. Ensuite, ce dernier doit sans cesse composer avec les moyens du bord.
En gros, certaines personnes haut placées vont l'aider mais retourner leur veste par la suite. Clairement, la corruption au sein de la police de New York n'intéresse pas le maire de la ville.
Le film peut également s'appuyer sur d'excellents acteurs, entre autres, sur la grande performance d'Al Pacino, totalement investi dans son personnage.
Ensuite, le héros principal est particulièrement attachant. Bref, avec Serpico, Sidney Lumet signe un excellent film policier, l'un des meilleurs des seventies.
Un classique du genre et plus largement du cinéma.
Note: 18/20
Chef d'oeuvre! un des meilleurs du genre.