Nous connaissons tous plus ou moins Fatema HAL , ses livres de recettes de cuisine marocaine, ses émissions de télévision! Quelques uns d’entre nous ont peut-être eu l’occasion de déguster les plats raffinés qu’elle propose dans son restaurant parisien !
Personnellement, j’en suis ravi pour elle : cela fait plaisir de voir une femme marocaine réussir sa vie et sa carrière, en dépit des difficultés personnelles et des aléas professionnels. J’en suis ravi aussi pour celles (et ceux) qui suivent ses recettes, surtout si elles (ils) les réussissent. J’en suis ravi pour les clients – très chics et très people, à ce que l’on dit – qui ont gouté aux mets délicieux qu’elle leur concocte.
Mais pourquoi donc madame Fatema HAL s’est-elle cru obligée de se lancer dans l’écriture de ce livre intitulé la “FILLE DES FRONTIÈRES” paru chez les éditions Philippe REY en avril 2011.

Par désir de reconnaissance? Mais Madame, vous êtes reconnue à la juste valeur de vos talents de “chef “, dans un domaine où le sexe faible est si peu représenté.
Par désir de gloire? Mais Madame, vous êtes couverte de la gloire dont tant de monde rêve, vous avez votre émission à la télévision et vous avez frayé avec les grands du monde des médias.
Par désir de réussite? Mais Madame, vous avez réussi votre vie, bien au-delà de ce que beaucoup de vos concitoyennes peuvent espérer! Et mieux, vous avez réussi grâce à votre travail et à votre talent!
Par désir d’affirmer votre identité? Mais madame, vous êtes un genre d’ambassadrice du Maroc en terre étrangère et vous vous acquittez de cette délicate mission de représentation de la manière la plus exquise et la plus raffinée qui soit.
Par désir de faire fortune? Je ne pense pas, Madame, que ce livre puisse garnir votre escarcelle, déjà largement pourvue,, et de façon toute à fait honorable, par le produit de vos autres livres sur des sujets que vous maitrisez magistralement.
Alors, Madame, pourquoi nous infliger ce pensum?
Fatema HAL a voulu se raconter, nous raconter sa vie, se rappeler ses origines et nous rappeler d’où elle vient. Elle a voulu rendre hommage à la femme marocaine, à son courage et sa place dans la société.
Tout cela, Fatema Hal l’a réalisé concrètement : elle n’avait pas besoin d’un livre pour le faire.
L’écriture, c’est comme la gastronomie : elle nécessite du talent et une touche de génie. Sinon, un livre ne serait qu’une suite de mots, de clichés, de phrases déjà lues ailleurs, insipides et bien indigestes.