3 août La jeunesse d'Ugo... La jeunesse d'Ugo... Si elle savait. Ça lui a pris à l'âge où les boutons fleurissent sur le nez. Apathie avait dit le docteur. Pour ne pas effrayer sa mère, il n'avait pas prononcé le mot qui fait peur le mot à la mode : dépression nerveuse. Alors le médecin, jeune, inexpérimenté, avait prescrit à Ugo, alors en pension, des doses massives de vitamines. Mais, la bête germait-elle déjà en lui ? Ou les vitamines eurent-elles l'effet inverse de l'effet souhaité ?... Ou la combinaison des deux ? Ugo fut envahi de délires paranoïaques, on voulait l'éliminer, chaque regard était soupçonneux, chaque uniforme, flic gendarme ou militaire ou même infirmier était de l'autre camp, alors il fallait se défendre. Un sinistre jour d'automne, le regard d'un gardien de square handicapé, pléonasme, s'appesantit sur l'adolescent, par simple curiosité, Ugo avait une curieuse façon de s'attifer. Le gamin sauta à la gorge de l'infirme et s'il n'y avait pas eu un gonze attentionné et judoka pour les séparer, le gardien de square aurait payé cher sa curiosité. Les pompiers ne tardèrent pas et Ugo passa ses trois premiers mois au château, c'est comme ça que l'on appelait l'hôpital psychiatrique. A suivre... demain !
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