4 août French kiss Un neurone claqua silencieusement dans la tête à Ugo. Il s'empara des lèvres graissées d'un rouge à lèvres délicatement parfumé. Elle ne refusa pas ce qu'elle avait demandé et qu'on lui rendait au centuple et ferma les yeux. Le baiser hollywoodien avait un parfum de french kiss, un brin de sentiment réciproque se sentait à chaque coup de langue. - Venez avec moi, murmura-t-elle, comme si elle était coutumière du fait. Elle lui indiqua une salle d'eau somptueuse carrelée à l'italienne. La vieille dame n'avait rien d'une bourgeoise décatie, habituée des parties et autres signes de décadence, non, elle était coquette certes, mais sans bravade, protectrice plutôt que provocatrice. Sans doute était-elle sous le charme d'un homme, tout simplement, comme on l'est à vingt ans, à la différence près qu'on se dit que ce sera peut-être le dernier, réjouie même d'en avoir encore un dernier. - Rejoignez-moi, après, ma chambre est en face. Ugo reprit une partie de ses esprits sous la douche, l'homme était du double signe du feu et de l'eau, ce qui lui provoquait peut-être ces tourments, mais là, sous l'eau fumante et la mousse odorante, il jouissait déjà et le souvenir de ce baiser langoureux fut le plus fort. Et c'est nu et tendu comme un chapiteau de cirque qu'il se glissa dans les draps de soie. La vieille avait une peau lisse sans doute retendue mille fois, mais lorsqu'il la prit, hardiment, il n'avait jamais ressenti pareille douceur. Elle gémit poliment, il vint trop vite. Le manque, pensa-t-il. Elle n'eut pas le temps de l'excuser qu'il l'assaillit de plus belle, ahanant comme un jeune homme, elle criait "merci merci" son souffle galopait puis s'arrêta net. Elle mourut d'un coup le sourire aux lèvres. A suivre... demain !
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