La critique magique de Borat
Doug Sweetland travaille depuis longtemps à Pixar puisqu'il a été animateur sur la plupart des projets du studio depuis Toy Story. Sa chance de réaliser arrivera avec Presto, court-métrage faisant l'ouverture de Wall-e. Pixar prend la direction du cartoon, prononcé par le générique de départ rappelant ceux des studios Disney pour les courts de Mickey et sa bande.
La filiation avec Disney apparaît également par le chapeau du magicien ressemblant étrangement à celui du sorcier de Fantasia. L'histoire s'avère assez simple mais repose encore une fois sur une grande part de gimmicks comiques enjoués.
On nous présente facilement le magicien par une affiche le mettant en scène. On s'attarde ensuite sur le cap de son animal fétiche. Le lapin est dans une cage et malheureusement bien loin de sa carotte. Alors qu'il croit que son maître revenant d'un dîner aller lui donner l'aliment, le magicien s'aperçoit qu'il n'a plus le temps! Il faut commencer le show mais le lapin ne va pas se laisser faire.
Malgré les applaudissements du public qui ne voit pas l'envers du décor, le spectacle vire au cauchemar. Le pauvre magicien va s'en prendre pleine la tronche et ce pour notre plus grand plaisir.
Le show commence de manière basique jusqu'à ce notre magicien cherche un peu trop longtemps le lapin.
A ce moment, on voit le lapin tenir le chapeau. C'est ce dernier qui tient les ficelles et le magicien de subir son manque de tact envers sa vedette. Que ce soit par un piège à souris, un oeuf en pleine poire (admirez la raisonnance culinaire), un tuyau d'aération, le pantalon déchiré, l'échelle dans les valseuses... Fous rires garantis, surtout pour le dernier coup. Ce qui génèrera une vengeance sans précédant du magicien qui bousillera la pauvre carotte.
Pour le petit lapin, les carottes sont cuites et sa vendetta va être bestiale. Le magicien aura donc droit à une bonne petite décharge électrique sous une musique country.
Mais face à son maître allant se prendre une descente impériale, le lapin le sauvera d'une mort certaine. Ainsi pour le remercier, Presto ira jusqu'à lui donner sa bonne vieille carotte d'amour. Presto se révèle donc une sorte de montagnes russes jouissives.
Au niveau de l'animation, c'est encore une fois plus que correcte. Au niveau de la mise en scène aussi, le réalisateur laissant parfois son maestro en pleine roue libre avant de dévoiler l'influence du lapin. Et puis, les gags sont clairement irrésistibles.
De plus, un peu d'humour avant un film aussi peu enthousiaste que Wall-e (en dehors des frasques du robot et de la fin) ça ne fait pas de mal.
Un cartoon plein d'humour et savant être absolument magique.
Note: 20/20