The Beach Boys #1.2:
Mike Love: chant
Carl Wilson: chant, guitare
Brian Wilson: chant, basse, claviers
Dennis Wilson: chant, batterie
Al Jardine: chant, guitare
Le désir de Brian Wilson de faire mieux que les Beatles et "Rubber Soul" va rapidement tourner à l'obsession...
Brian s'enferme en studio pendant que le groupe tourne autour du monde avec Bruce Johnston en remplaçant.
Brian s'obstine, touche de plus en plus aux produits psychotropes, fuit le monde et s'enferme dans une psychose malsaine.
Ce compositeur/producteur de génie s'adjoint l'aide du parolier Tony Asher et des meilleurs musiciens de studios de la Californie.
Lorsque les Beach Boys reviennent de tournée, ils sont choqués par le nouveau son développé par Brian.
Mike Love et Al Jardine surtout (appuyés par Johnston) regrettent l'époque sympathique de la surf musique, tandis que les frères de Brian l'appuient dans sa démarche.
Mike Love, frustré, n'a qu'un apport minimum sur ce nouvel album, et n'aura de cesse désormais que de s'opposer au génie fragile qu'est Brian.
En mars 1966, deux singles sont publiés: "Caroline no" (#32 US) publié comme titre solo de Brian Wilson et le traditionnel "Sloop John B" (#3 US-#2 UK) qui cartonne.
Dans les deux cas, deux titres de l'album "Summer Days..." sont publiés en face B ("Summer means new love" pour le premier et "You're so good to me" pour le 2e).
En mai 1966, sortie du chef d'oeuvre des Beach Boys: "Pet Sounds" (#10 US-#2 UK), produit par Brian Wilson.
Wouldn't it be nice (M.Love-B.Wilson-Asher)
You still believe in me (B.Wilson-Asher)
That's not me (B.Wilson-Asher)
Don't talk (B.Wilson-Asher)
I'm waiting for the day (B.Wilson-Love)
Let's go away for awhile (B.Wilson)
Sloop John B (Trad.)
God only knows (B.Wilson-T.Asher)
I know there's an answer (M.Love-B.Wilson-Sachen)
Here today (B.Wilson-Asher)
I just wasn't made for these times (M.Love-B.Wilson)
Pet sounds (B.Wilson)
Caroline no (B.Wilson-Asher)
Musicien additionnel (entre autres et la iiste est longue)
Bruce Johnston: choeurs
On l'a déjà dit absolument partout, mais je le répète ici: Chef d'oeuvre magistral au son immaculé, qui a influencé des centaines d'autres artistes, dont surtout, Paul Mccartney.
Comme l'a dit George Martin: "pas de Sgt. Pepper's sans Pet Sounds".
L'album marche bien, mais n'atteint pas la première place des charts américains, et cela est vécu au mieux comme une semi-réussite par le groupe, même si l'album marche mieux au Royaume-Uni.
Parmi les meilleurs moments: les tubes "Wouldn't it be nice" (#8 US) et "Sloop John B" (#3 US-#2 UK), les sublimes "You still believe in me" (et des harmonies vocales à tomber), "Caroline no" et surtout, surtout le sublimissime "God only knows" (#39 US-#2 UK).
Si le succès de l'album n'est pas aussi fantastique que prévu, son influence sur le monde musical est immédiat et Brian Wilson atteint une crédibilité et un aura quasi divin.
Mais en août 1966, les Beatles publient "Revolver" et Brian Wilson se sent une fois de plus, battu par les Beatles et amoindri face à leur génie.
Son obsession de les dépasser va l'amener aux limites de la folie.
© Pascal Schlaefli
Urba Beach
Août 2012