Magazine Culture

Fifty Shades of Grey – même pas peur

Publié le 07 août 2012 par Sukie

Fifty Shades of Grey – même pas peurJe m’étais promise de vous parler de Fifty Shades of Grey depuis mon arrivée, car c’est l’un des premiers bouquins qu’on a acheté pour se familiariser avec la culture qui cartonne en ce moment outre-Manche. Bingo, le bouquin est sur toutes les lèvres et même dans la presse française alors qu’il ne sortira qu’à la mi-octobre (en France). Une bonne raison pour avoir son mot à dire au détour d’une conversation.
Je vous avouerais qu’avant d’arriver ici, je n’en avais absolument pas entendu parler. Et c’est d’ailleurs mon homme, qui, voyant le bouquin au bout d’une gondole intitulée “Naughty but nice…” chez Waterstones, s’est dit pourquoi pas. Au final, j’ai l’impression que la femme qui sommeille en lui n’a pas été séduite par la prose de EL James. Son avis ici.

J’ai tenu bon, page après page. A la dernière venue, j’ai eu l’impression de m’être faite arnaquée. C’est sans compter que Fifty Shades… est une trilogie. Parfois en librairie Fifty Shades Darker et Fifty Shades Freed me font de l’oeil. Je suis titillée par la curiosité. Même si la lecture même du premier tome a été un véritable supplice:

De quoi ça parle? la rencontre d’ Anastasia Steele, pucelle de son état à 21 ans et de Christian Grey, milliardaire excentrique aimant les jeux sexuels sado-maso.
Il se passe quoi durant 514 pages? Anastasia doit-elle ou non succomber à Christian et signer un contrat très précis la désignant comme son “esclave”

En bref: une histoire totalement creuse et un personnage principal à qui on aurait envie de foutre des claques.

Je ne suis pas spécialiste de littérature anglaise en vo mais je peux aisément dire que c’est écrit avec les pieds. Du coup, ça m’a donné envie de lire un Arlequin pour comparer. Je suis curieuse de connaitre l’avis de celles qui se jetteront à l’eau à l’automne prochain et surtout de lire quelques pages en vf. Ca doit être insoutenable. Se farcir des “jeez”, “damn”, “oh my”, holy fuck” toutes les dix lignes, est davantage usant qu’addictif. Entre deux situations téléphonées, vous avez le temps d’être épuisé d’agacement.

Malgré tout, j’arrive à comprendre les raisons de son succès.

- L’auteur, EL James avoue s’être inspirée de Twilight. L’ado est bien moins la cible de ce délire pseudo coquin, que sa mère MILF qui en pince pour Robert Pattinson… (d’où l’appellation mummy porn pour qualifier le genre du bouquin)
- Une intrigue facile, à consommer en vacances sur une plage (pour aguicher le voisin de serviette), le cerveau déconnecté au premier degré (assumerez-vous une lecture pareille dans le métro ? sinon bien cachée derrière un magazine – ou mieux, loadée dans un Kindle…)
- Niveau niaiserie, on est pas loin de Premier Baiser, l’humour en moins
- On a toute fantasmé d’entendre un jour “Firstly, I don’t make love. I fuck… hard.” Euh…
- Christian offre à Anastasia un Blackberry et un Mac Book pour rester en contact avec elle… tous les mecs devraient faire ça le premier soir.

La vraie question. Est-ce qu’au moins c’est excitant? J’ai été plus excitée par la sortie en DVD de Lucile Amour & Rock’n Roll que par la première relation sexuelle d’Anastasia Steele.

Je ne suis à aucun moment rentrée dans le bouquin. J’ai attendue la sortie bien sagement, et je n’ai pas bronché.
De l’érotisme mainstream à porté de main. Un carton mondial qui en décomplexera plus d’une.

En attendant je suis impatiente de voir comment cette histoire sera retranscrite au cinéma (avec un scénario d’une telle vacuité). Tant de noms circulent depuis l’idée d’une adaptation que – tenez vous bien les filles – on risque de baver sur nos paquets de popcorn.

Je ne suis pas tellement sûre que Ryan Gosling ferait un bon Christian Grey. Pas assez dirty. Alexander Skarsgård en revanche, carrément plus. Voir la liste des prétendant(e)s.
Quant à Anastasia, j’ai comme un doute à l’évocation d’Emma Watson.

Attention, une pensée profonde tirée du livre:

“I cannot be with someone who takes pleasure in inflicting pain on me, someone who can’t love me.” 

Je vous ai concocté une playlist pour savourer votre lecture dans l’ambiance la plus adéquate possible.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sukie 1316 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine