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Mort à Berlin (Prise 2)

Publié le 07 août 2012 par Georgesdimitrov
Mort à Berlin (Prise 2)

Death # Disco, Volume 2

Nous vous avons présenté la semaine dernière le premier volume des compilations berlinoises Death # Disco. Poursuivons donc en nous penchant aujourd’hui sur le volume deux, qui vient tout juste d’être publié au mois juin (2012). La recette qui avait fait mouche sur la première édition reste relativement inchangée ici : chansons ou version exclusives et tour d’horizon bien ficelé de groupes contemporains. L’équilibre entre les genres musicaux penche toutefois ici d’avantage vers le post-punk, les pistes électroniques à la Martial Canterel ou Silent Signals étant clairement en minorité. The Cure ou encore Siouxsie and The Banshees se dégagent ainsi comme influences importantes pour le son new-wave gothique de groupes comme Die Selektion, Tiny Boys, Frustration ou Contre Jour. Quelques pistes versent même plus directement dans le côté « punk » du post-punk, en particulier Sgnls (on pense à Magazine), Monozid ou Pinoreks. Un peu moins diversifiée, donc, cette compilation reste cependant un must pour tous les fans du genre. Tirée à 777 exemplaires, elle est encore disponible pour le moment et nous vous invitons à aller faire un tour sur le site de Death # Disco. Voici nos trois coups de cœur :

  • Automelodi nous offre en ouverture du disque une excellente piste exclusive, Couloir Néant. On y retrouve Xavier Paradis en grande forme avec une écriture pop d’une simplicité mélancolique, une de ses forces qui hélas se faisait plus rare sur son album éponyme (Employé Terne ou la déjà connue Buanderie Jazz faisant exception). Mention spéciale pour la basse synthétique pulsée fort entraînante et les percussions métalliques aux arômes de casseroles.
  • Crash Course in Science ne nécessitent pas vraiment de présentation, leur son industriel dansant ayant une place réservée sur les planchers de danse gothiques depuis trente ans. Ici, c’est un remix exclusif de Second Glance, un démo de la première heure (1981) qui attire l’attention. Le traitement électro – mieux réussi d’ailleurs que pour Life in Advance de Agent Side Grinder, autre remix qu’on retrouve sur ce volume deux – donne à cette piste une énergie brute qui en fait un des meilleurs morceaux de la compilation. Un titre qui risque de figurer sur nos setlists pour longtemps.
  • Nurvuss, un groupe américain de “synth-punk” (selon leurs dires), qui propose avec W.s.i.d. une chanson bizarroïde qui semble tout droit tirée de compilations farfelues telles Oh Harry You’re Such A Drag. “Who said I’m dead” sous-entend le titre et se questionne le chanteur, dans un texte absurde qui trahit sa modernité (la musique n’ayant pas détonné en 1979) : “Log into my Facebook and what do I see? My status of day: R.I.P.! / I said I’m dead, I said I’m dead, I said I’m dead, I’m going back to beeeeed!!!”. Le résultat sonore donne une assez bonne idée de ce qu’on obtiendrait si les Stray Cats s’étaient mis au minimal synth… Une proposition amusante, parce qu’on n’a pas toujours besoin de se prendre la tête !

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