Genre: horreur, épouvante
année: 1973
durée: 1h25
l'histoire: Le sergent Neil Howie reçoit une lettre anonyme lui signalant la disparition d'une petite fille dans l'île de Summerisle. Il s'y rend et découvre une île livrée au néo-paganisme.
La critique d'Alice In Oliver:
Film culte s'il en est. J'ai nommé The Wicker Man, réalisé par Robin Hardy en 1973. A sa sortie, The Wicker Man déclenchera une vive polémique et marquera largement les esprits.
D'ailleurs, en 2007, un remake avec Nicolas Cage est réalisé. Le film va également inspirer une chanson du même titre par le groupe de hard rock Iron Maiden.
Au niveau des acteurs, The Wicker Man réunit Edward Woodward, Christopher Lee, Diane Cilento, Ingrid Pitt et Britt Ekland.
Pour l'anecdote, le chanteur Rod Stewart rachétera les copies du film pour la seule raison que sa copine de l'époque, Britt Ekland, y apparaît nue.
Pour le reste, The Wicker Man fait aujourd'hui partie des films cultes et des classiques du cinéma. A l'époque de sa sortie, certaines critiques cinéma le considèrent comme l'un des meilleurs films d'horreur jamais réalisés. Clairement, la réputation de The Wicker Man n'est pas usurpée.
Aussi, est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Le sergent de police Neil Howie se rend sur l’île écossaise de Summerisle pour retrouver la jeune Rowan Morrisson, dont on lui a anonymement annoncé la mystérieuse disparition.
Outré par les mœurs libres de la population, qui révère ouvertement les anciens dieux celtiques, Howie se rend bientôt compte que la jeune fille n’aurait peut-être pas disparu, mais qu’elle serait destinée à être offerte en sacrifice aux anciens dieux afin de s’assurer une meilleure récolte.
Mais la victime n’est peut-être pas celle qu’on croit.
Certes, présenté comme cela, le scénario du film rappelle les productions horrifiques de la Hammer. Mais The Wicker Man tient à se détacher clairement des oeuvres produites par la firme en mélangeant horreur, épouvante, fantastique et enquête policière.
Plus que jamais, The Wicker Man apparaît comme un film étrange et passionnant. D'une certaine façon, le scénario, écrit en collaboration par Robin Hardy et Anthony Schaffer, est hélas plausible.
Pourtant, très vite, la situation vécue par Neil Howie lui paraît tout à fait atypique, anormale et transgressant tous les codes moraux de la bonne société britannique.
Le film repose en grande partie sur l'opposition entre Neil Howie (Edward Woodward) et Lord Summerisle (Christopher Lee).
Et force est de constater que cette confrontation fonctionne à merveille. Plus inquiétant encore, les comportements étranges des habitants de l'île ne semblent désarçonner personne, à l'exception du policier. Très vite, ce dernier comprend qu'il est bel et bien prisonnier.
Mais il ignore encore le supplice qui l'attend... Désolé mais difficile d'en dire davantage sur les suites de l'histoire.
Toujours est-il que The Wicker Man est un film particulièrement effrayant et qui vous poursuit longtemps après son visionnage.
C'est surtout la fin, totalement immorale, qui ponctue le film sur une note à la fois terrifiante, lyrique et mélancolique. En ce sens, The Wicker Man est une oeuvre totalement atypique.
Nul doute que ce film mériterait sans doute plusieurs niveaux d'analyse, ne serait-ce que pour sa capacité à nous inviter dans un endroit isolé, sauvage et austère.
Sur cette île égarée, l'homme semble avoir retrouvé ses instincts les plus primitifs sans que cela n'inquiète personne, si ce n'est un policier, déjà condamné à l'avance.
Bref, un très grand film qui mérite entièrement son statut de grand classique du cinéma.
Note: 18.5/20
m'en vais bosser: bonne soirée à tous !