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Dieu se tait, le Diable murmure

Par Mathylde

“Ces derniers temps, nous avons assisté à des choses terribles. Ce qui s’est passé ici est indicible. Je ne sais pas si Dieu existe. Même si je l’ai toujours désiré. Je sais avec certitude que le mal existe. Parce que le mal peut être prouvé. Le bien, jamais. Le mal laisse des traces sur son passage. Des corps d’enfants innocents, par exemple. Le bien, on peut seulement en témoigner. Mais ça ne nous suffit pas, à nous qui cherchons des preuves concrètes…”

Dieu se tait, le Diable murmure
Accro à Dexter, vous n’en pouvez plus de ronger votre frein en attendant la diffusion de la septième saison ? Le chuchoteur, thriller impeccablement mené de Donato Carrisi est fait pour vous !

Mila, une jeune policière spécialisée dans les disparitions d’enfants, est appelée à la rescousse sur une sombre histoire d’enlèvements de cinq fillettes. D’elles, la police n’a retrouvé que les bras gauches… qui en fait ne sont pas cinq mais six… Très vite, l’équipe de Goran Gavila pense que la dernière des victimes est encore vivante…

L’équipe constituée de personnages bien différents se lance dans un course poursuite aux trousses d’Albert, nom donné au meurtrier, et vont de découvertes macabres en intuitions effroyables.

Il vaut mieux avoir le coeur bien accroché en lisant ce thriller d’ailleurs : le pouvoir évocateur des mots joue son rôle grâce à une bonne traduction qui ne gâche en rien le plaisir / l’effroi / le plaisir de l’effroi des lecteurs.

La construction de ce thriller est quasi exemplaire (même s’il y a une profusion de révélations dans la dernière partie du livre). On entre facilement dans l’intrigue, des indices sont savamment distillés sans pour autant que l’on comprenne dès la première page quels sont les tenants et aboutissants du roman et on a vraiment envie d’en savoir toujours un peu plus…Un vrai pageturner en somme !

De plus, les personnages ne sont pas créés en fonction d’un système manichéen avec les bons policiers et les méchants de l’autre. Chacun a sa part d’ombre, plus ou moins importante, qui ne s’éclaircit qu’à la fin du roman.

Finalement ce qui fait froid dans le dos, c’est plutôt la description des sentiments et attitudes de l’équipe de Gavila, lorsqu’ils trouvent les cadavres, dans des mises en scène horribles et machiavéliques à l’instar du fameux “sourire entre les larmes“. Ces tableaux, crées par le meurtrier, sont décrits bien sûr, mais sans surenchère, de façon à stimuler l’imagination du lecteur…

Pour ne rien gâcher, le roman est assez bien documenté, notamment au niveau des techniques utilisées par la police scientifique. Et il m’aura permis de mettre le nom “pareidolie” sur la “tendance instinctive à trouver des formes familières dans des images désordonnées. Dans les nuages, dans les constellations, ou même dans les flocons d’avoine qui flottent dans une tasse de lait.”

Dieu se tait, le Diable murmure

Ce billet constitue ma première participation au challenge “Thrillers et polars” à l’initiative de Liliba.

Le chuchoteur, de Donato Carrisi, un thriller qui hantera vos nuits (si ce n’est déjà fait !)



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