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10 août / D'un caillou deux ricochets

Par Blackout @blackoutedition
10 août D'un caillou deux ricochets Un feu de ceps odorants les attendait. Le nez de l'apprenti vigneron est un atout précieux. La terre après la pluie le mimosa mais aussi le colza, plus bizarrement l'odeur d'un éternuement faisait frétiller sa narine, mais là, il y avait urgence ; Ugo se jeta sur la bouteille, de rouge les vignerons ne connaissent pas l'eau. Godiveaux grillés Adèle lui sourit, le monde était beau. L'après-midi s'écoula comme une douce rivière et, la crinière rousse comme ligne d'horizon, Ugo ne ressentit plus le mal de dos, il ne sentit même pas lorsqu'il s'entailla assez profondément l'index. C'est lorsqu'il regarda ses mains ensanglantées... Il sortit un mouchoir à carreaux de sa poche, empaqueta tout ça et continua à tailler. Pas question d'en parler au boss, dans l'agriculture et dans la séduction, pas de place pour les mauviettes. Un gros nuage noir déversa sa rage sur les travailleurs et passa son chemin fier comme un gros nuage noir. Puis le soleil prit la direction de l'occident, la direction préférée d'Ugo lorsqu'il travaille, sinon c'est le sud. Le patron releva ses troupes bigarrées, il y avait là des Turcs, des Marocains, très costauds à la taille et qui se faisaient payer à la tâche, des Yougoslaves d'avant le conflit des Sénégalais, mais peu, des Italiens aussi farceurs que leur réputation et puis et puis. Curieusement, un Canadien, mais c'était un étudiant en sociologie qui faisait d'un caillou deux ricochets. A suivre... demain !

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