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Jean-Antoine Amé-Noël (1769-1845) libre de couleur de Guadeloupe par Gérard LAFLEUR

Publié le 17 août 2012 par Halleyjc

Jean-Antoine Amé-Noël (1769-1845) libre de couleur de Guadeloupe par Gérard LAFLEURTombe de Jean Antoine Amé-Noël et de son épouse Marie Jeannette
Distillerie Bologne anciennement habitation-sucrerie Bologne

Nous vous avions déjà parlé de Jean-Antoine Amé-Noël dans un article de juillet 2009.

http://halleyjc.blog.lemonde.fr/2009/07/01/bologne-trois-siecle-dhistoire/

Nous revenons un instant sur ce personnage Libre de couleur de Guadeloupe après le bel article de Monsieur Gérard LAFLEUR, Docteur en Histoire et trésorier de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, paru dans le Bulletin 162-163 de la dite Société.

75 pages qui décrivent la vie de ce personnage hors du commun. Quatre chapitres nous font vivre successivement la constitution de sa fortune, ses problèmes avec la Justice, sa seconde vie et enfin sa succession. Gérard LAFLEUR nous raconte Jean-Antoine Amé-Noël mais nous fait vivre véritablement la vie de cette période XVIII et XIX siècle et de cette région (Basse-Terre et la cote sous le vent) en décrivant par le menu l'ambiance sociale et politique à l'approche de l'émancipation des esclaves puis au moment de leur liberté définitive.

Entreprenur de pêche à la seine, Jean-Antoine accumula assez de fonds pour acquérir canots et filets. Mais il n'est pas impossible de penser que ce sont les deux flutes échouées à l'Anse à la Barque en 1810, juste à coté de sa propriété qui firent la fortune de Jean-Antoine.

La documentation qui accompagne le récit démontre le travail conséquent de Monsieur Gérard LAFLEUR qui nous offre dans le chapitre consacré aux démélés de Jean-Antoine avec la Justice un véritable panorama d'un procès de renom national. Jean-Antoine et sa concubine Delphine ainsi que le commandeur de son habitation caféière La Duché, sont accusé du meutre d'un esclave maron Jean-Pierre. Le Journal Le Temps s'indigna de l'acqittement indigne dont bénéficièrent les accusés. Ce verdict fit scandale et l'affaire fut portée en cassation.

Défilent alors à la barre les représentants de la société Basse-Terrienne : Philippe Auguste Mollenthiel, notaire, Victor Schoelcher qui dans ses écrits fit écho du procès, et cita même le bon mot de Maître Lignières (avocat) qui parlant des cachots les désigna comme des tombes à l'usage des vivants, Antoine Auguste Chaulet, Jacques Olympe Marsolle propriétaires, Marie-Louise Banguio, Auguste Geoffroy Chirurgien.

Un bien bel article, du bien bel ouvrage d'historien.


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