La Russie, premier producteur mondial de pétrole, risque de perdre son leadership dans ce domaine.

Bien que la Russie soit classée première, sa production pétrolière se développe très lentement. Selon l'OPEP, au premier semestre 2012, la hausse n'a été que de 1,6%, contre 11,3% en Arabie saoudite et 11% aux Etats-Unis. La croissance de la production pétrolière saoudienne est déterminée par des considérations politiques. Par ses sanctions contre l'Iran, l'Occident lui bloque l'accès au marché mondial du pétrole. L'Arabie saoudite, principal rival politique et économique de l'Iran, s'est engagée à combler la pénurie et elle est parfaitement en mesure de le faire.
Les Etats-Unis ont également la possibilité d'accroître leur production de pétrole à un rythme très élevé. Il y a tout lieu de penser que les Américains ont opté pour une indépendance énergétique. Les experts soulignent que grâce au gaz de schiste, les Etats-Unis ont non seulement réussi à subvenir complètement à leurs besoins en gaz, mais qu'ils sont également prêts à renoncer aux importations de pétrole.
La Russie ne pourra pas accélérer substantiellement sa production pétrolière, affirment les experts. Les ressources qui sont exploitées depuis longtemps sont pratiquement épuisées. Les nouveaux gisements découverts en Sibérie orientale ont permis d'accélérer la production dans les années 2009 et 2010, mais ils ne suffiront pas longtemps. Il serait indispensable de mettre en valeur les réserves du plateau continental de l'Arctique. Mais avec le système fiscal actuel, cela prendrait des années.