genre: western
année: 1953
durée: 2 heures
l'histoire: Un justicier venu de nulle part vient en aide aux fermiers confrontés aux ranchers qui veulent les spoiler et utiliser les services d'un tueur terrifiant.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, L'Homme des Vallées Perdues, réalisé par George Stevens en 1953, est l'adaptation d'un roman de Jack Schaefer.
Au niveau du casting, ce western réunit Alan Ladd, Van Heflin, Jean Arthur, Brandon de Wilde et Jack Palance. Le film de George Stevens sera nominé aux Oscars en 1954 dans plusieurs catégories, notamment pour le meilleur film, le meilleur réalisateur, le meilleur scénario ou encore pour le meilleur acteur dans un second rôle pour Jack Palance.
Mais le film n'obtiendra qu'une seule et unique récompense, celle de la meilleure prhotographie pour Loyal Griggs. Au niveau du scénario, L'Homme des Vallées Perdues se concentre sur la vie des fermiers dans le Far West. Attention, SPOILERS !
En 1889, un justicier, Shane (Alan Ladd), venu de nulle part, arrive dans une petite vallée du Wyoming. Il s'arrête dans une ferme et fait la connaissance de la famille Starret avec qui il sympathise, tout particulièrement avec Joey, une jeune mioche d'une dizaine d'années.
Shane fait l'admiration du bambin et ne semble pas laisser indifférent Marian, l'épouse de Joe. Mais l'arrivée de ce mystérieux inconnu déplaît fortement aux ranchers de la vallée, qui voient d'un très mauvais oeil ce concurrent prêt à en découdre et à se battre si cela s'avère nécessaire.
Très vite, les choses se compliquent. Ryker, le chef des ranchers, engage un tueur redoutable, un certain Jack Wilson (Jack Palance), chargé de faire pression sur les fermiers de la vallée.
A partir de là, L'Homme des Vallées Perdues est l'archétype parfait du justicier solitaire. Avec le personnage de Shane, Alan Ladd campe une véritable figure fantasmatique du western, à savoir le redresseur de torts, défendant à la fois la veuve et l'orphelin.
Evidemment, ce dernier punit les malfrats et les bandits. C'est un peu une sorte de Lucky Luke. Personne ne sait réellement qui il est, d'où il vient et quelles sont ses origines.
D'ailleurs, ce personnage inspirera probablement Morris pour les aventures de son célèbre cowboy solitaire.
L'Homme des Vallées Perdues est donc un film important et un vrai classique du cinéma. D'ailleurs, bien des années plus tard, en 1985, Clint Eastwood réalisera une sorte de remake avec Pale Rider. Mais le bad guy de service tient également ici une place prépondérante.
George Stevens oppose les deux styles: le style animal, lâche et presque félin de Jack Palance à la bonté de Shane, toutefois très dangereux lorsque ce dernier se retrouve avec un révolver à la main. Et oui, notre héros est un as de la gâchette.
C'est peut-être le seul petit défaut du film, à savoir que notre cowboy solitaire donne une leçon à tout le monde sans être jamais ou presque inquiété.
Oui, L'Homme des Vallées Perdues est un western assez naïf. D'une certaine façon, ce film ressemble un peu à un conte moderne et parfois assez surréaliste, à savoir que le justicier apparaît ici comme le sauveur d'une vallée isolée et en proie à quelques criminels.
Bien évidemment, ce dernier fait également l'admiration d'un jeune gosse qui considère ce justicier comme son modèle.
Paradoxalement, c'est aussi cette même naïveté qui rend ce western aussi attachant. Force est de constater que George Stevens parvient à rendre son héros principal terriblement sympathique. Même chose pour les personnages secondaires.
En tout cas, nul doute que ce grand western influencera les meilleurs crus du genre et des réalisateurs tels que Sergio Leone, Sam Peckinpah ou encore Clint Eastwood.
Note: 17/20