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Lord Of War

Publié le 17 août 2012 par Olivier Walmacq

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genre: drame
année: 2005
durée: 2 heures

l'histoire: Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Très vite, Yuri devient l'un des plus grands vendeurs d'armes clandestins du monde.

la critique d'Alice In Oliver:

A la base, Lord of War, réalisé par Andrew Niccol en 2005, s'inspire d'une histoire vraie. Tout du moins, le personnage de Yuri semble inspirer par la véritable histoire de cinq trafiquants d'armes.
Même remarque pour le personnage d'André Baptiste, Président du Libéria, lui aussi inspiré par un véritable ancien Président, à savoir Charles Ghankay Taylor.
Au niveau des acteurs, Lord of War réunit Nicolas Cage, Jared Leto, Bridget Moynaham, Ethan Hawke, Ian Holm et Eamonn Walker.
Certes, comme je l'ai déjà souligné, Lord of War ne date que de 2005. Pourtant, beaucoup de critiques et de fans le considèrent aujourd'hui comme un film culte, certains évoquant même un classique en devenir. C'est franchement exagéré.
Non pas que le film soit mauvais mais personnellement, je le trouve un peu surestimé pour plusieurs raisons que je vais évoquer tout au long de cette chronique.
C'est vrai, le générique d'introduction, qui montre la fabrication d'une balle jusqu'à sa malheureuse utilisation (en gros, la balle atterrit dans le crâne d'un jeune enfant noir), est un modèle du genre.

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Au moins, avec une introduction pareille, Andrew Niccoll a le mérite de présenter les hostilités. Lord of War est donc un film sur le trafic d'armes.
Mais le réalisateur ne prend pas vraiment le parti de dénoncer ce système guerrier, sauvage et parfaitement huilé. Au final, Lord of War se contente surtout de raconter l'histoire de Yuri (Nicolas Cage), un ukrainien débarqué aux Etats-Unis avec ses parents, et son long cheminement qui va le conduire à devenir le ou l'un des plus grands vendeurs d'armes clandestins du monde. 

Oui, le personnage campé par Nicolas Cage est paradoxalement attachant. Pourtant, sur le fond, ce dernier est une véritable ordure puisqu'il vend des armes de guerre et contribue à alimenter les dictatures. Mais pas seulement. Par exemple, les grands pays de ce monde, donc, les Etats-Unis et consorts ont tout intérêt à faire fructifier ce nouveau marché.
Ce dernier point est le plus intéressant du film mais finalement peu exploité pour s'intéresser davantage aux aventures de Yuri.

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C'est aussi la grande faiblesse de Lord of War. Finalement, on se fout royalement de la vie personnelle et privée de Yuri, à savoir ses disputes avec sa femme, qui commence réellement à s'interroger sur les activités de son mari.
On se fout encore plus des relations que Yuri entretient avec son frère (Jared Leto). Certes, ce personnage atypique offre à Nicolas Cage un rôle qu'il n'avait plus tenu au cinéma depuis belle lurette.
Depuis un certain nombre d'années, l'acteur accumule les navets et les nanars au cinéma.

Reconnaissons-le, c'est lui qui porte le film sur ses larges épaules. Les autres acteurs ne sont guère convaincants. C'est par exemple le cas de Jared Leto.
Oui, Lord of War permet d'ouvrir les yeux sur un vaste marché qui existe depuis plusieurs décennies, et probablement, depuis les premières heures de gloire du capitalisme.
Mais finalement, Andrew Niccol ne nous apprend pas grand chose et réalise un blockbuster hollywoodien qui ne tâche vraiment personne.

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Lord of War reste avant tout un divertissement, certes, avec une petite dose de cynisme, mais rien de sensationnel non plus.
Nul doute qu'avec un tel sujet (et Andrew Niccol possède un sujet en or), d'autres réalisateurs (je pense notamment à Costa-Gavras) auraient probablement signé un film choc, coup de poing et un peu moins clippesque que ce drame néanmoins de facture honnête, mais loin d'être aussi sensationnel qu'il n'y paraît.

Note: 14/20

Lord Of War
Si l'amourette de service est plombante (oh!), le reste est tout simplement impressionante de par son cynisme (le trafiquant libéré car le FBI ne peut l'inculper argh!) et puis Cage est impérial. Le générique certes en CGI est parmi les plus exceptionnels de la précédante décennie.


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