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“Alors ces vacances?”

Par Sylvm

Il y a des moments dans l’année où le mode “faux-cul” avec les collègues qu’on aime pas vraiment, voire pas du tout, est plus développé que le reste de l’année. En complément de l’éternel “bonne année et bonne santé surtout hein”, où l’on s’en fout royalement que notre collègue passe une bonne ou mauvaise année, il y a le retour de vacances où le bonjour du 1er jour de reprise est complété par un “Alors ces vacances?”

Non pas que je sois un associable, ni que je hais mes collègues, mais aussi bien ça peut m’intéresser les vacances des amis, voire de ma famille, les vacances de mes collègues je m’en fous un peu quand même. La relation strictement professionnelle (pour peu que la personne soit compétente professionnellement parlant…) ne donne pas acte de savoir si la personne s’est senti bien, si elle s’est bien reposée et encore moins si le petit a été sage. Je trouve donc que ce sujet de discussion sur les vacances que chacun vient de passer est plus une façon de comparer les vacances de chacun et avoir l’espoir que les siennes auront été les meilleures (meilleure météo, meilleur lieu, meilleure location…)

C’est donc avec une certaine appréhension que j’attends le retour de mes collègues lundi prochain, cherchant la meilleure réponse possible pour abréger le sujet. Le “Oui, excellentes, merci” est ma foi un peu bref et sec mais il coupe court à tout enchaînement. En effet glisser un “et toi?” donnera la possibilité au collègue de s’adonner au plaisir de raconter sa météo, son lieu et sa location de vacances. Tandis que glisser juste un adjectif du type “excellentes” montre qu’on a passé de très bonnes vacances nous aussi mais qu’on veut pas s’étendre sur le sujet! Mais bon si on ne relance pas l’autre derrière, ça risque de mettre un froid dans les relations de travail, donc mode “faux-cul” obligé en cas de besoin ultérieur.

Ma solution ultime de survie se basera donc sur une inversion des rôles dès le départ. En effet pour être débarrasser au plus vite du pittoresque des vacances du collègue, il faut lui poser la question en premier. Car avant d’étaler tous les détails dont on se fout, il va répondre succinctement en terminant par le “Et toi?”. Mais là la réponse “Excellentes merci” risque de ne pas suffire, le collègue pouvant enchaîner par des questions sur le lieu, la météo ou les activités faites… Il faut alors trouver une réponse la plus brève possible pour alléger mes souffrances dans laquelle toutes les questions pourront être éluder. Et tout ça en se refusant au jeu social du “Et toi?”, frustrant le collègue sur place. Cette solution demande un peu plus d’investissement mais risque de moins refroidir la relation professionnelle.

Bon par contre si plus tard ce collègue perçoit une discussion plus vive sur les vacances d’un autre collègue que j’aime bien, il va vite comprendre de ne pas trop me souhaiter la bonne année en janvier…



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