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Tiken Jah Fakoly : l’artiste qui construit des écoles

Publié le 19 août 2012 par Africahit

Outre la réputation d’être devenu depuis plusieurs années l’une des figures emblématiques du reggae africain, l´Ivoirien Tiken Jah Fakoly se forge également depuis peu celle d’un bâtisseur.

Tiken Jah Fakoly : l’artiste qui construit des écoles

Un concept : « un concert, une école ». Depuis 2009 où ce projet est né, Tiken Jah Fakoly grâce à l’appui de plusieurs partenaires associatifs et institutionnels a pu déjà construire ou réhabiliter des écoles dans plusieurs pays africains, dont le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso. En mars 2009, une école a été construite dans le village de Touroni à 30 km d’Odienné dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Un mois plus tôt à Dianké dans le nord du Mali, un collège de 4 classes est inauguré avec le soutien de la Région Rhône Alpes.

Dans le quartier de Treichville à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’école de Biafra a été réhabilitée dans la foulée. Celle du village de Nialé dans la préfecture d’Orodara au Burkina-Faso a été livrée flambante neuve dans la même période. Mais avant, l’artiste a créé en 2007 à Lyon, l’association Toloni dont il a fait la cheville ouvrière de son concept d’ « un concert, une école ». Elle a pour but la « création d’écoles, de centre d’alphabétisation et de santé en Afrique pour aider à l’amélioration des conditions de vie des enfants ». Pour ce faire, elle« fournit des équipements scolaires, des biens mobiliers ou immobiliers pouvant aider à améliorer les conditions d’enseignement, d’éducation et la santé des enfants ».

La genèse

Comme il le raconte dans le livre, « L’Afrique ne pleure plus, elle parle » que Frédérique Briard lui a consacré, tout part de l’année 1997 où dans un coin de brousse de sa région natale d’Odienné, Tiken Jah Fakoly tourne un clip pour son album « Françafrique ». Bien qu’il ait veillé à ce que le cadre soit isolé pour éviter d’éventuelles perturbations, des gamins accourent sur les lieux. Tiken Jah Fakoly, leur demande alors ce « qu’ils faisaient à cette heure de la journée à la maison ». Les enfants lui répondent que, « leur village ne dispose pas d’une école et qu’ils devaient parcourir plus de 10 km pour se rendre à celle située dans le village voisin ». Du coup ajoute t-il, « j’ai décidé alors de financer la construction d’une école ».

C’est finalement une douzaine d’années après la discussion qu’il a eue avec ces quelques enfants d’Odienné, qu’il parvient à faire construire une école dans le village de Touroni situé dans la même contrée. Ce projet et celui de Dianké (Mali) ont été financés par le biais des recettes obtenues lors de deux concerts donnés en 2004 et 2007 en France. Des fonds auxquels il a ajouté des deniers personnels. Pour Tiken Jah Fakoly, « l’école est la base du développement surtout pour les jeunes filles ». Et il faut « donner les mêmes chances à tout le monde, à tous les enfants ».

Comme il l’annonçait lors de l’inauguration à Dianké en février 2009, les bénéfices de tous les concerts qu’il donnera durant la même année serviront à alimenter un fonds de financement. Ces recettes permettront au concept d’ «un concert, une école », de s’étendre dans d’autres régions du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso, mais surtout de concrétiser la construction ou la réhabilitation d’écoles dans des pays tels que le Bénin, le  Togo, le Niger et la Guinée.

> « Un concert, une école » sur Youtube.



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