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Interviews de Robert Pattinson et David Cronenberg avec The Miami Herald, Salon.com et The Boston Globe.

Par Sophie17036-Twilight Morsure

Interviews de Robert Pattinson et David Cronenberg avec The Miami Herald, Salon.com et The Boston Globe :
• The Miami Herald :
David Cronenberg se souvient de la fois où Oliver Stone lui a demandé, “David, ça t'embête d

'être un réalisateur si marginal ?”
Ce à quoi Cronenberg, une des réalisateurs le plus admiré et le plus célèbre au Canada, a répondu, “Oliver, ça dépend. De combien de public as tu besoin?”
C'est là la clé secrète du succès de Cronenberg. Cosmopolis, con nouveau film qui sort vendredi, est une adaptation du roman de Don DeLillo sur un jeune milliardaire Eric Packer qui passe une journée dans sa limousine à se promener dans New York dans le but de se faire couper les cheveux.
Il n'y a pratiquement pas d'intrigue traditionnelle dans Cosmopolis. Plus de la moitié du film se déroule dans une limousine, où Eric a des rendez vous avec son personnel, subit un checkup de son docteur (“Votre prostate est asymétrique”) et il y fait même l'amour. Bien qu' Eric soit incarné par Robert Pattinson, la star hautement populaire de la saga Twilight, Cosmopolis est dur à vendre pour le public des complexes multisalles— un film rigoureux et étrangement hypnotique rempli de dialogue dense, avec beaucoup de jargon.
A 69 ans , Cronenberg continue de faire ses films grisants de la manière forte.
“Quand vous êtes un réalisateur, vous passez un an et demi de votre vie — peut être plus— à assembler des choses : vous devez mettre en place votre financement et vous cherchez des acteurs qui vont vous rejeter” dit il “C'est un processus difficile. Donc le film doit réellement susciter l'excitation et m'intriguer et me donner l'impression que je vais découvrir quelque chose en le réalisant ” ajoute t-il.
“Naturellement, il vous faut tailler un budget qui correspond au thème. Personne ne va dépenser $200 million pour Cosmopolis. Mais si vous êtes réaliste sur vos attentes et la taille de votre public, et que vous voulez travailler pour peu d'argent, vous pouvez proposer des choses intéressantes.”
Le prix de Cosmopolis est de $20 million et semble assez élevé pour un film qui ne fera pas partie du Box Office , mais Cronenberg a compensé le risque pour les financiers en choisissant Pattinson, qui apparaît dans toutes les scènes (Colin Farrell devait au départ jouer Eric, mais a dû se rétracter à cause de soucis de planning.)
“J'ai eu le script à l'improviste et on m'a offert le rôle, ce qui était un peu choquant,” dit Pattinson “D'habitude, les films qu'on me propose directement sont terribles. Ce script semblait si original, c'était presque rutilant.
“Je savais qu'on pouvait faire un film. J'étais juste soucieux de ne pas être celui qu'il fallait. Je ne cessais de me dire ‘Il y a des tonnes de personnes bien meilleures que moi pour ce rôle!’ Ca m'a pris un moment d'accepter cette idée.”
Cosmopolis a offert à Pattinson l'opportunité d'essayer un jeu d'acteur assez minimaliste et il ne l'avais jamais fait avant. Eric Packer est un homme détaché , distant qui exprime rarement ce qu'il ressent . Sur la page, DeLillo nous ouvre ses pensées et ses monologues intérieurs ; à l'écran, Pattinson utilise de petits gestes, la trace la plus fine d'un sourire ou un sourcillement ou le durcissement d'un regard pour faire passer son état.
“Au début du film, je portais ce costume noir , immaculé,” dit il. “Je porte des lunettes complétement noires et je suis immobile, je ne bouge pas. Tous les outils que les acteurs utilisent pour leur performance m'avaient été enlevé,” dit il.
“Mais je me sentais en sécurité car je savais que David me regardait — m'observait vraiment — et ça vous donne confiance. La plupart du temps , sur les plateaux de cinéma, je me demande si le réalisateur fait vraiment attention à ce que je fais”
La légion de fans Twilight de Pattinson va être confus par ce film froidement fascinant , mais Cronenberg a suffisamment de fan pour s'assurer un public pour cette mixture étrange.
Tout le monde n'aimera pas, bien entendu. Il n'y a pas un fan de Cronenberg sur la planète qui peut dire en toute honnêteté qu'il adore tous les films du réalisateur. Et c'est un hommage aux risques qu'il prend depuis le début de sa carrière de 37 ans
Pour Cronenberg, également, l'inspiration d'adapter Cosmopolis n'est pas venu des grands thèmes mais de subtiles détails
“J'ai simplement été emporté par les dialogues. C'est un peu comme du David Mamet ou Harold Pinter, car c'est réaliste à un niveau— ça ressemble à la façon dont les gens parlent—mais c'est aussi très stylisé. Quand je les ai transcris sous la forme d'un script, ça a donné au film une cohésion et une résonance incroyable. C'est à ce moment là que je me suis demandé, ‘Est ce un film’ . Et je me suis dit , ‘Oui. C'est un film vraiment intéressant.’”
Presque tous les dialogues viennent du livre, ce qui signifie que les acteurs devaient sembler naturels en disant des répliques comme “Nous sommes tous jeunes et intelligents et on a été élevé par des loups. Mais le phénomène de réputation est une chose délicate. Une personne s'élève en un mot et s'effondre en une syllabe.”
Pour Pattinson, les cadences inhabituelles et les choix des mots ont été libérateurs.
“J'ai ressenti une connexion physique avec l'écriture— je trouvais ça tellement bien— et je voulais le lire à voix haute dès que j'ai eu le script, juste pour voir comment ça sonnait. C'est écrit de manière tellement parfaite. J'ai adoré le fait que je ne devais pas mettre mon empreinte personnelle sur cela en tant qu'acteur. Je devais juste faire ma performance de la façon la plus honnête possible.”
• Salon.com (D. Cronenberg) :
Bien entendu tout le monde veut vous poser des questions sur votre star, qui malheureusement a décidé de ne pas se joindre à nous aujourd'hui. Je suppose qu'il a ses raisons. Comment et pourquoi avez vous décidé de choisir Robert Pattinson?
Ca a débuté de façon pragmatique. Vous avez une liste de 10 personnes de la part de divers producteurs et d' agents, et vous débutez avec les bases. Quel âge a le personnage? Et quel âge a l'acteur? . Ce personnage est jeune, on lui donne 28 ans. Donc vous commencez par là. Semble il être celui qu'il faut? Eric parle beaucoup de musculation et est très physique, donc vous n'allez pas choisir quelqu'un qui est en surpoids. On commence avec des choses aussi simple . Et puis vous passez aux choses pragmatiques : Avez vous un gros budget et de quelle star avez vous besoin pour que votre film soit financé ?
Et voilà une chose auquel les gens ne pensent pas, c'est la passeport de l'acteur. C'est une co-production Franco - Canadienne, donc vous êtes vraiment restreint sur le nombre d' Américains que vous pouvez avoir. Il n'y a qu'un seul américain dans le film , même si ça passe à New York, et c'est Paul. Donc le fait que Rob soit anglais a été une aide, car il pouvait correspondre à la co-production . La route est donc longue, et enfin vous vous demandez : Le mec a t-il le talent , le charisme pour pour porter le film? Car ce personnage est dans toutes les scènes du film, sans exception, et c'est très inhabituel , même pour une star.
Donc j'ai regardé tout ce que j'ai pu trouver sur ce que Rob avait fait, y compris “Little Ashes,” où il incarne le jeune Salvador Dali, et je me suis dit qu'il pouvait le faire. Et je pense qu'il est vraiment extraordinaire. Enfin, il y a mon intuition, et le casting est une partie importante de la réalisation qui est vraiment invisible. Les documentaires sur le Making-of ne couvre pas souvent le processus de casting, mais pour un réalisateur, c'est une partie fortement importante de votre art. Vous jonglez avec toutes les autres balles dont je vous ai parlé et vous trouvez l'homme qu'il vous faut
Je me rend compte que je ferais mieux de ne pas vous poser cette question, mais pensez vous que Rob ait hâte de changer son image après “Twilight,” et se lancer dans des personnages complétement différent? Après ce rôle, et après avoir incarné un sociopathe sadique dans“Bel Ami,” on dirait qu'il prend ce chemin.
Je sais après avoir fait des interviews avec lui en Europe qu'il ne pense pas vraiment en terme de carrière. Trucs ennuyeux. Il est toujours intéressé par le fait de faire des choses inhabituelles. Il vous dirait que lorsqu'ils ont débuté le tournage de “Twilight,” il pensait que c'était un film indépendant. C'était en quelque sorte le cas ! Le film avait Catherine Hardwicke pour réalisatrice , et c'était une histoire de vampire un peu tordu et inhabituelle. Personne ne savait que ça deviendrait ce succès planétaire qu'il est devenu.
Dans un sens “Cosmopolis” est bien plus proche de son coeur que “Twilight”. Quant il a lu le script, il m'a dit que lui aussi avait été frappé par les dialogues. Il trouvait ça incroyablement frais et nouveau et surprenant et engageant , et il a immédiatement voulu le faire. Il avait peur car je pense qu'il n'a toujours pas accepté le fait qu'il est vraiment acteur! Il n'a pas grandi en se disant qu'il voulait devenir acteur. Comme avec de nombreux acteurs, et pas uniquement les jeunes acteurs, ceux qui n'ont pas d'expériences , il n'était pas sûr d'être assez bon ! Il n'était pas sûr d'être la bonne personne, et il ne voulait pas être celui qui ferait merder ce superbe projet. Donc mon travail, à ce moment là, a été de le convaincre qu'il était en effet la bonne personne. Je crois que ça m'a pris 10 jours .
Vous me dites que vous avez vraiment vu les films “Twilight”? C'est un peu dur à imaginer.
Oui — ou non, j'en ai regardé un et demi. Je m'intéresse à tout, franchement. Je ne suis pas un snob vous savez. Je suis très curieux de tout. Si quelque chose est hautement populaire, ça ne veut pas forcément dire que je vais le regarder mais parfois, je suis curieux de savoir pourquoi quelque chose est vraiment populaire. Dans le cas de “Twilight,” je l'ai regardé pour Rob, c'était pour ça. Ce n'est pas comme si.... je ne les avais pas vus avant
• The Boston Globe :
Robert Pattinson, David Cronenberg , un bon duo
Le réalisateur culte David Cronenberg et la star principale de“Twilight”Robert Pattinson a sonné la cloche pour l'ouverture de la Bourse de New York la semaine dernière pour promouvoir leur nouveau thriller psychologique “Cosmopolis.” Les deux hommes s'accordent à dire que leur visite était un peu étrange . Après tout, “Cosmopolis,” adapté du roman de Don DeLillo, est une critique capitaliste qui , bien que publié en 2003, parle du mouvement Occupy Wall Street et crée un portrait perturbant du vide des 1%.
L'acteur anglais et le réalisateur canadien , qui nous ont appelé peu de temps après que Pattinson ait fait une apparition hautement médiatisé au “Good Morning America,” ont admis que leur expérience “Cosmopolis” a été parfois étrange et, tout comme leur film , inconfortable avec une pointe d'ironie. Il y a l'étrangeté du film même . Puis il y a les fans de “Twilight” qui adorent assez Pattinson pour aller voir un film R-rated sur l'économie qui implique que l'excentrique milliardaire subisse un examen de proctologie à l'arrière d'une limousine. Ajouter à cette étrangeté l'implication de Pattinson dans un scandale très public de tromperie sa petite amie de longue date Kristen Stewart s'est récemment excusée pour avoir été infidèle avec Rupert Sanders, le réalisateur de “Snow White and the Huntsman.” Après cette révélation publique de Stewart, Pattinson a disparu pendant des semaines, la rumeur disait qu'il était chez Reese Witherspoon, puis il a refait surface, pour le plaisir des paparazzi, pour promouvoir“Cosmopolis” sur les tapis rouges et ailleurs
Ca a été un voyage étrange, mais Cronenberg et Pattinson semblent merveilleusement à l'aise — du moins ensemble — parmi toute cette maladresse.
Q. Vous avez tous les deux dit que vous aviez tourné le film de manière chronologique et je sais que dans de nombreux films, les dernières scènes sont tournées en premier. Etait ce un luxe de tourner dans l'ordre ?
Cronenberg: Une des choses les plus difficiles était que je devais apprendre en tant que réalisateur ce que c'était exactement. Tout à coup vous êtes obligé de tourner la dernière scène du film en premier. Et c'est dur pour les acteurs car ils ne savent pas encore qui ils sont et ils tournent leur scène de mort. En tant qu'acteur, j'étais moi même dans le film de Clive Barker “Nightbreed,” et la 1ère chose que nous avons tourné était mon personnage se faisant tuer. Et j'ai dit une chose typique pour un acteur. J'ai dit "Comment puis je savoir comment mourir quand je n'ai pas encore vécu.?". C'était donc un luxe . Je pense que Rob peut en parler.
Pattinson: Je suis d'accord (Rires) Je ne pense pas que je puisse rajouter quelque chose.
Q. Vous avez été tous les deux sincères dans les interviews sur le fait que vous ne saviez pas nécessairement comment le roman se transcrirait en film et ce que ça signifiait pour vous. Avez vous une interprétation différente du texte après avoir fini le tournage du film?
Pattinson: Je l'aime. Je ne pense pas que la confusion soit nécessairement une mauvaise chose. On a donné des centaines d' interviews à présent et je me retrouve à dire de nouvelles choses.
Cronenberg: Ces affirmations que nous avons faites , qui étaient très sincères, peuvent être interprétées pour dire qu'on était inapte et incompétent. Mais pas du tout. Je ne fais pas de storyboards, par exemple. Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire dans chaque scène et pour chaque prise. Tout est très spontané et sur le moment, même les caméras à utiliser. C'est e dont nous parlons. On n'a pas tout prévu. On fait confiance au script et aux dialogues qui son 100% issu de Don DeLillo et ris directement du livre. On sait que si on répond directement à ça.... le film aura sa cohérence.
Q. Vous venez juste de sonner l'ouverture de la Bourse de New York. C'était comment? Et que pensez vous que les gens qui travaillent là vont penser du film s'il le voit?
Cronenberg: Dans tous les couloirs de la Bourse, ils avaient ces moniteurs construits dans les murs et ils montraient tous des extraits de “Cosmopolis.” Tous ceux qui nous escortait étaient incroyablement excités par le film et ils voulaient vraiment le voir. Et ils étaient incroyablement amicaux et adorables et je me suis dit tout à coup “C'est le visage merveilleux et amical du capitalisme. Je ne sais pas pourquoi je combats cela depuis si longtemps. Je pense que je vais acheter des actions.” [Pattinson rit] Et la Bourse est du marketing. Lier le début d'une journée avec un produit qui est venu était une partie de plaisir. Et le fait que ça puisse être assez ironique , c'est qu nous ouvrions la bourse. Je ne pense pas que ça leur est arrivé
Q. Mr. Pattinson, qu'avez vous pensé de la visite?
Pattinson: Je suis nul sur toutes les choses en lien avec ce monde. J'étais assez terrifié à l'idée que je puisse faire perdre quelque chose. Et voir l'enthousiasme de ces gens. C'est tellement surréaliste. Même les attitudes des gens là bas. Ca me semblait vraiment étranger tout ça. J'ai déjà rencontré des traders , mais dans leur environnement — tout le monde est extrêmement heureux et je ne m'attendais pas à ça. Ca ne semble pas du tout stressant. Ils sont tous excités de voir qui allait sonner la cloche ce matin. L'équipe Américaine de gymnastique allait sonner le soir pour la fermeture . Ca semble vraiment être un endroit marrant où travailler
Q. Vous semblez beaucoup vous appréciez mutuellement. Vous semblez si proche pendant la tournée promotionnelle. Je me disais, quand je regardais les photos de votre visite à la bourse, que vous étiez des membres de la même famille.
[Cronenberg et Pattinson rient.]
Cronenberg: On s'entend vraiment bien et on portait le même type de costume. C'étaient des costumes Gucci pour faire le lien avec le film — le personnage en porte — et donc nous étions Tweedledum et Tweedledee ( Nota: personnages d'un conte pour enfants britanniques) à ce moment là.
Q. Mr. Cronenberg, où aimez vous le plus promouvoir vos films? Vous n'êtes pas obligé de dire en Amérique.
Cronenberg: J'ai beaucoup de fans très enthousiastes en France. Mes 1er films étaient des films d'horreur et des films de genre et en France , ils n'ont jamais eu de préjugés. Par contre, en Amérique du Nord, à l'époque, surtout quand j'ai débuté; on avait des préjugés . On ne les prenait pas au sérieux et ce n'était pas du bon cinéma. Donc je pense que je suis plus à l'aise, ce qui est assez étrange, en France pour sortir un film. Le niveau des échanges là bas est très intelligent, très intellectuel, et parfois plein d'humour donc j'aime jouer à ce jeu là bas.
Q. Mr. Pattinson, comment avez vous géré les fans de Cronenberg?J'imagine que c'est bizarre de voir les fans de “Twilight” avec des gens qui adorent les films de David Cronenberg.
Pattinson: Absolument. Nous étions à Londres et on a fait un Q&A et il y avait 2 groupes distincts de personnes qui tout à coup sont entrés en contact pour je pense la 1ère fois. Et, je ne sais pas . . . les fans des films d'horreur de David . . . et en général les fans féminines de “Twilight”. . . vont assez bien ensemble en fait. Je pense que les deux groupes n'ont rien vu de commun mais c'est un assez bon couple étrange. Quand vous voyez un barbu à long cheveu, qui pleurerait pour Cronenberg . . . et ensuite un fans “Twilight” qui pleure aussi, on dirait vraiment un couple.
Q. Mr. Pattinson, je dois vous poser une question, en référence à tous ces présentateurs de talk show qui vous posent actuellement des questions personnes : j'ai toujours été fasciné par la capacité des célébrités à disparaître pendant une controverse. Comment faites vous ? Il y a un système de tunnel? Où allez vous vous cacher quand on vous surveille autant?
Pattinson: c'est dans le monde des Ténèbres que les célébrités vont. Ils sont les seuls à y avoir accès. Un petit réseau mystérieux de quartiers. (Gloussements.) Photo : Interviews de Robert Pattinson et David Cronenberg avec The Miami Herald, Salon.com et The Boston Globe! (Via le RpattzClub) • The Miami Herald : David Cronenberg se souvient de la fois où Oliver Stone lui a demandé, “David, ça t'embête d'être un réalisateur si marginal ?” Ce à quoi Cronenberg, une des réalisateurs le plus admiré et le plus célèbre au Canada, a répondu, “Oliver, ça dépend. De combien de public as tu besoin?” C'est là la clé secrète du succès de Cronenberg. Cosmopolis, con nouveau film qui sort vendredi, est une adaptation du roman de Don DeLillo sur un jeune milliardaire Eric Packer qui passe une journée dans sa limousine à se promener dans New York dans le but de se faire couper les cheveux. Il n'y a pratiquement pas d'intrigue traditionnelle dans Cosmopolis. Plus de la moitié du film se déroule dans une limousine, où Eric a des rendez vous avec son personnel, subit un checkup de son docteur (“Votre prostate est asymétrique”) et il y fait même l'amour. Bien qu' Eric soit incarné par Robert Pattinson, la star hautement populaire de la saga Twilight, Cosmopolis est dur à vendre pour le public des complexes multisalles— un film rigoureux et étrangement hypnotique rempli de dialogue dense, avec beaucoup de jargon. A 69 ans , Cronenberg continue de faire ses films grisants de la manière forte. “Quand vous êtes un réalisateur, vous passez un an et demi de votre vie — peut être plus— à assembler des choses : vous devez mettre en place votre financement et vous cherchez des acteurs qui vont vous rejeter” dit il “C'est un processus difficile. Donc le film doit réellement susciter l'excitation et m'intriguer et me donner l'impression que je vais découvrir quelque chose en le réalisant ” ajoute t-il. “Naturellement, il vous faut tailler un budget qui correspond au thème. Personne ne va dépenser $200 million pour Cosmopolis. Mais si vous êtes réaliste sur vos attentes et la taille de votre public, et que vous voulez travailler pour peu d'argent, vous pouvez proposer des choses intéressantes.” Le prix de Cosmopolis est de $20 million et semble assez élevé pour un film qui ne fera pas partie du Box Office , mais Cronenberg a compensé le risque pour les financiers en choisissant Pattinson, qui apparaît dans toutes les scènes (Colin Farrell devait au départ jouer Eric, mais a dû se rétracter à cause de soucis de planning.) “J'ai eu le script à l'improviste et on m'a offert le rôle, ce qui était un peu choquant,” dit Pattinson “D'habitude, les films qu'on me propose directement sont terribles. Ce script semblait si original, c'était presque rutilant. “Je savais qu'on pouvait faire un film. J'étais juste soucieux de ne pas être celui qu'il fallait. Je ne cessais de me dire ‘Il y a des tonnes de personnes bien meilleures que moi pour ce rôle!’ Ca m'a pris un moment d'accepter cette idée.” Cosmopolis a offert à Pattinson l'opportunité d'essayer un jeu d'acteur assez minimaliste et il ne l'avais jamais fait avant. Eric Packer est un homme détaché , distant qui exprime rarement ce qu'il ressent . Sur la page, DeLillo nous ouvre ses pensées et ses monologues intérieurs ; à l'écran, Pattinson utilise de petits gestes, la trace la plus fine d'un sourire ou un sourcillement ou le durcissement d'un regard pour faire passer son état. “Au début du film, je portais ce costume noir , immaculé,” dit il. “Je porte des lunettes complétement noires et je suis immobile, je ne bouge pas. Tous les outils que les acteurs utilisent pour leur performance m'avaient été enlevé,” dit il. “Mais je me sentais en sécurité car je savais que David me regardait — m'observait vraiment — et ça vous donne confiance. La plupart du temps , sur les plateaux de cinéma, je me demande si le réalisateur fait vraiment attention à ce que je fais” La légion de fans Twilight de Pattinson va être confus par ce film froidement fascinant , mais Cronenberg a suffisamment de fan pour s'assurer un public pour cette mixture étrange. Tout le monde n'aimera pas, bien entendu. Il n'y a pas un fan de Cronenberg sur la planète qui peut dire en toute honnêteté qu'il adore tous les films du réalisateur. Et c'est un hommage aux risques qu'il prend depuis le début de sa carrière de 37 ans Pour Cronenberg, également, l'inspiration d'adapter Cosmopolis n'est pas venu des grands thèmes mais de subtiles détails “J'ai simplement été emporté par les dialogues. C'est un peu comme du David Mamet ou Harold Pinter, car c'est réaliste à un niveau— ça ressemble à la façon dont les gens parlent—mais c'est aussi très stylisé. Quand je les ai transcris sous la forme d'un script, ça a donné au film une cohésion et une résonance incroyable. C'est à ce moment là que je me suis demandé, ‘Est ce un film’ . Et je me suis dit , ‘Oui. C'est un film vraiment intéressant.’” Presque tous les dialogues viennent du livre, ce qui signifie que les acteurs devaient sembler naturels en disant des répliques comme “Nous sommes tous jeunes et intelligents et on a été élevé par des loups. Mais le phénomène de réputation est une chose délicate. Une personne s'élève en un mot et s'effondre en une syllabe.” Pour Pattinson, les cadences inhabituelles et les choix des mots ont été libérateurs. “J'ai ressenti une connexion physique avec l'écriture— je trouvais ça tellement bien— et je voulais le lire à voix haute dès que j'ai eu le script, juste pour voir comment ça sonnait. C'est écrit de manière tellement parfaite. J'ai adoré le fait que je ne devais pas mettre mon empreinte personnelle sur cela en tant qu'acteur. Je devais juste faire ma performance de la façon la plus honnête possible.” • Salon.com (D. Cronenberg) : Bien entendu tout le monde veut vous poser des questions sur votre star, qui malheureusement a décidé de ne pas se joindre à nous aujourd'hui. Je suppose qu'il a ses raisons. Comment et pourquoi avez vous décidé de choisir Robert Pattinson? Ca a débuté de façon pragmatique. Vous avez une liste de 10 personnes de la part de divers producteurs et d' agents, et vous débutez avec les bases. Quel âge a le personnage? Et quel âge a l'acteur? . Ce personnage est jeune, on lui donne 28 ans. Donc vous commencez par là. Semble il être celui qu'il faut? Eric parle beaucoup de musculation et est très physique, donc vous n'allez pas choisir quelqu'un qui est en surpoids. On commence avec des choses aussi simple . Et puis vous passez aux choses pragmatiques : Avez vous un gros budget et de quelle star avez vous besoin pour que votre film soit financé ? Et voilà une chose auquel les gens ne pensent pas, c'est la passeport de l'acteur. C'est une co-production Franco - Canadienne, donc vous êtes vraiment restreint sur le nombre d' Américains que vous pouvez avoir. Il n'y a qu'un seul américain dans le film , même si ça passe à New York, et c'est Paul. Donc le fait que Rob soit anglais a été une aide, car il pouvait correspondre à la co-production . La route est donc longue, et enfin vous vous demandez : Le mec a t-il le talent , le charisme pour pour porter le film? Car ce personnage est dans toutes les scènes du film, sans exception, et c'est très inhabituel , même pour une star. Donc j'ai regardé tout ce que j'ai pu trouver sur ce que Rob avait fait, y compris “Little Ashes,” où il incarne le jeune Salvador Dali, et je me suis dit qu'il pouvait le faire. Et je pense qu'il est vraiment extraordinaire. Enfin, il y a mon intuition, et le casting est une partie importante de la réalisation qui est vraiment invisible. Les documentaires sur le Making-of ne couvre pas souvent le processus de casting, mais pour un réalisateur, c'est une partie fortement importante de votre art. Vous jonglez avec toutes les autres balles dont je vous ai parlé et vous trouvez l'homme qu'il vous faut Je me rend compte que je ferais mieux de ne pas vous poser cette question, mais pensez vous que Rob ait hâte de changer son image après “Twilight,” et se lancer dans des personnages complétement différent? Après ce rôle, et après avoir incarné un sociopathe sadique dans“Bel Ami,” on dirait qu'il prend ce chemin. Je sais après avoir fait des interviews avec lui en Europe qu'il ne pense pas vraiment en terme de carrière. Trucs ennuyeux. Il est toujours intéressé par le fait de faire des choses inhabituelles. Il vous dirait que lorsqu'ils ont débuté le tournage de “Twilight,” il pensait que c'était un film indépendant. C'était en quelque sorte le cas ! Le film avait Catherine Hardwicke pour réalisatrice , et c'était une histoire de vampire un peu tordu et inhabituelle. Personne ne savait que ça deviendrait ce succès planétaire qu'il est devenu. Dans un sens “Cosmopolis” est bien plus proche de son coeur que “Twilight”. Quant il a lu le script, il m'a dit que lui aussi avait été frappé par les dialogues. Il trouvait ça incroyablement frais et nouveau et surprenant et engageant , et il a immédiatement voulu le faire. Il avait peur car je pense qu'il n'a toujours pas accepté le fait qu'il est vraiment acteur! Il n'a pas grandi en se disant qu'il voulait devenir acteur. Comme avec de nombreux acteurs, et pas uniquement les jeunes acteurs, ceux qui n'ont pas d'expériences , il n'était pas sûr d'être assez bon ! Il n'était pas sûr d'être la bonne personne, et il ne voulait pas être celui qui ferait merder ce superbe projet. Donc mon travail, à ce moment là, a été de le convaincre qu'il était en effet la bonne personne. Je crois que ça m'a pris 10 jours . Vous me dites que vous avez vraiment vu les films “Twilight”? C'est un peu dur à imaginer. Oui — ou non, j'en ai regardé un et demi. Je m'intéresse à tout, franchement. Je ne suis pas un snob vous savez. Je suis très curieux de tout. Si quelque chose est hautement populaire, ça ne veut pas forcément dire que je vais le regarder mais parfois, je suis curieux de savoir pourquoi quelque chose est vraiment populaire. Dans le cas de “Twilight,” je l'ai regardé pour Rob, c'était pour ça. Ce n'est pas comme si.... je ne les avais pas vus avant • The Boston Globe : Robert Pattinson, David Cronenberg , un bon duo Le réalisateur culte David Cronenberg et la star principale de“Twilight”Robert Pattinson a sonné la cloche pour l'ouverture de la Bourse de New York la semaine dernière pour promouvoir leur nouveau thriller psychologique “Cosmopolis.” Les deux hommes s'accordent à dire que leur visite était un peu étrange . Après tout, “Cosmopolis,” adapté du roman de Don DeLillo, est une critique capitaliste qui , bien que publié en 2003, parle du mouvement Occupy Wall Street et crée un portrait perturbant du vide des 1%. L'acteur anglais et le réalisateur canadien , qui nous ont appelé peu de temps après que Pattinson ait fait une apparition hautement médiatisé au “Good Morning America,” ont admis que leur expérience “Cosmopolis” a été parfois étrange et, tout comme leur film , inconfortable avec une pointe d'ironie. Il y a l'étrangeté du film même . Puis il y a les fans de “Twilight” qui adorent assez Pattinson pour aller voir un film R-rated sur l'économie qui implique que l'excentrique milliardaire subisse un examen de proctologie à l'arrière d'une limousine. Ajouter à cette étrangeté l'implication de Pattinson dans un scandale très public de tromperie sa petite amie de longue date Kristen Stewart s'est récemment excusée pour avoir été infidèle avec Rupert Sanders, le réalisateur de “Snow White and the Huntsman.” Après cette révélation publique de Stewart, Pattinson a disparu pendant des semaines, la rumeur disait qu'il était chez Reese Witherspoon, puis il a refait surface, pour le plaisir des paparazzi, pour promouvoir“Cosmopolis” sur les tapis rouges et ailleurs Ca a été un voyage étrange, mais Cronenberg et Pattinson semblent merveilleusement à l'aise — du moins ensemble — parmi toute cette maladresse. Q. Vous avez tous les deux dit que vous aviez tourné le film de manière chronologique et je sais que dans de nombreux films, les dernières scènes sont tournées en premier. Etait ce un luxe de tourner dans l'ordre ? Cronenberg: Une des choses les plus difficiles était que je devais apprendre en tant que réalisateur ce que c'était exactement. Tout à coup vous êtes obligé de tourner la dernière scène du film en premier. Et c'est dur pour les acteurs car ils ne savent pas encore qui ils sont et ils tournent leur scène de mort. En tant qu'acteur, j'étais moi même dans le film de Clive Barker “Nightbreed,” et la 1ère chose que nous avons tourné était mon personnage se faisant tuer. Et j'ai dit une chose typique pour un acteur. J'ai dit Source : Le RpattzClub. #Laura

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