La règle du Klaxon

   J’étais tout bonnement en train de siroter ma petite mousse “Quilmes” du samedi à la terrasse du café Chez Benoît sur la fameuse Plaza Paso (pour Les Platenses, qui connaissent bien cette place mais aussi pour ceux qui aiment savoir les choses sans importance de ma vie en détail) lorsque je me mis à réfléchir ( attention, ça va fumer!) sur l’incontrôlable envie des Argentins à klaxonner n’importe où, pour n’importe quoi. Et, en y regardant de plus prés…car il faisait beau et j’adore faire le badaud aux terrasses des cafés…J’ai pû établir ma petite règle à moi sur l’art argentin de “tocar la bocina”:

1°: l’Argentin use de son avertisseur sonore lorsqu’il estime que le traffic est trop lent à son goût. Les voitures de devant et derriere  klaxonnant aussi, y a pas de raison après tout. Utilité du système à vérifier. C’est la loi du plus fort mais au niveau décibels.

2°: l’Argentin use de son avertisseur sonore pour exprimer maladroitement une joie ou une satisfaction impromptue. Un but marqué par l’équipe de foot de son village, l’invitation à un asado surprise, un feu rouge grillé sur le fil par exemple.

3°: l’Argentin use de son avertisseur sonore ( et ne pas faire ici l’amalgame avec le n°2) pour exprimer son desir, mais à un lieu specifiquement strategique: à l’arret devant le passage pieton. Entendez par là qu’il ne le ferait pas à un autre endroit. Il klaxonne énergiquement la gente feminine qui passe devant son pare choc, acte souvent agrémenté d’une gestuelle et d’un langage ( codifié dirons nous) par la fenêtre de sa voiture.

C’est fou ce que la bière peut aider à formuler des réflexions pertinentes et comparatives. Je m’épate, je m’épate. “Mozo, otra Quilmes por favor”!! 

Vive la bière! Vive les boules Quies!