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Nous étions faits pour être heureux - Véronique Olmi

Par Jostein

heureux.jpgTitre : Nous étions faits pour être heureux

Autéur : Véronique Omi

Editeur : Albin Michel

Nombre de pages : 240

Date de parution : 22 août 2012

Présentation de l'éditeur :

  « C est étrange comme il suffit d un rien pour qu une vie se désaccorde, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. »
Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n est ni jeune, ni belle, et apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d enfance dont il n a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ?
Pour évoquer la passion naissante, les vérités enfouies et coupables, l absence, le désir et les peurs, Véronique Olmi décline avec subtilité, en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies basculent et cherchent désespérément la note juste.

Mon avis :

Serge, sexagénaire, directeur d'agence immobilière est marié avec Julie, une très belle et douce jeune femme de trente ans sa cadette. Ils ont deux jeunes enfants, Théo et Chloé et  vivent bourgeoisement à Montmartre. Ils mènent une vie de luxe, calme et beauté. Est-ce pour cela que Serge semble s'ennuyer?

Suzanne, la quarantaine, accordeur de pianos, vit plus simplement auprès d'Antoine. Sans enfants, leur couple n'est plus qu'une douce habitude.

Suzanne et Serge vont se croiser sans se voir et pourtant leur rencontre devient inéluctable parce qu'il souffre et parce qu'elle sait écouter. Car derrière l'égoïsme et le désenchantement de Serge, il y a des blessures d'enfant jamais avouées.

Le style de l'auteur est remarquable, rythmé et derrière chaque phrase, il y a plus que des mots. Il y a des souvenirs, des sensations, des projets, des secrets. La construction est elle aussi judicieuse. Si les premiers états d'âme de Serge peuvent nous lasser, l'auteur parvient à glisser des éléments qui nous laissent comprendre que le récit va être davantage qu'une simple relation adultère. Tantôt chaque narrateur s’exprime à la première personne, tantôt l’auteur installe un récit externe. Un des derniers chapitres alterne les paragraphes sur Serge et Suzanne comme si tout s'accélérait amenant ainsi le dénouement dans une danse rythmée.

Tous les  personnages sont complexes parce qu'ils nous agacent, nous étonnent mais  nous émeuvent aussi. Une richesse qui permet de  laisser une fin ouverte.

L'auteur sait également  nous faire profiter du cadre de vie de ses personnages et il y a de très vivantes descriptions du quartier de Montmartre.

Si j'ai aimé les précédents romans de Véronique Olmi, je pense que celui- ci est beaucoup plus accompli et permet de mettre en lumière toute la sensibilité de l'auteur.


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