Réussir sa khâgne, si vous voulez mon avis, ce n'est pas si difficile. En fait, je pense que réussir sa khâgne n'est pas une question de concours, ni une question de notes, ni même une question de motivation (même si ça compte, évidemment). Réussir sa khâgne, c'est plus... comment vous dire ? une question de point de vue. C'est pourquoi Comment réussir sa khâgne© n'a pas la prétention de vous donner THE méthode qui vous permettra d'être admissible à l'ENS, de gagner 10 points de moyenne et de vous rendre bosseur et courageux si, par essence, vous êtes flemmard et dépressif. Je ne prétends pas vous apprendre à travailler. Je vous le dis depuis le début. La lecture de ce blog est pour vous complètement inutile si vous voulez réussir, car si vous voulez vraiment réussir, vous arriverez très bien à réussir sans lire "Comment réussir sa khâgne". Mes conseils débiles peuvent néanmoins trouver un certain intérêt dans le soutien subliminal qu'ils vous apportent. Et je pense aussi qu'ils peuvent éventuellement vous faire gagner du temps en sautant directement de la phase "travail pas fait" à la phase "travail fait" sans passer par la phase "perte de temps", mais c'est plus rare. Certains peuvent aussi peut-être vous faire piger qu'en réalité, la prépa se réussit moins en termes de concours qu'en termes d'apprentissage sur soi-même.
Indispensable pour réussir sa khâgne. A consommer avec modération.
Comment ça, photo en décalage avec le titre ??
Après cette petite apologie de mon blog, je vais vous expliquer en quoi consiste le sentiment d'une khâgne réussie. Personnellement, si je décide de khûber, c'est pas tellement par plaisir d'avoir un emploi du temps surchargé et des DS de 6h tous les samedis, car voyez-vous, je sais ce que ça fait et j'en mesure très bien les conséquences. Naturellement, il y a des matières que j'aime étudier (littérature, cinéma, anglais), et même si elles m'auraient manqué, elles ne m'auraient sans doute pas empêché de partir en fac de philo. Je sais aussi que je ne serai pas admissible au concours, et que, même si par le plus grand des miracles, il arrivait que je le soie, je me planterai aux oraux car je suis foncièrement mauvaise à l'oral. Alors, me direz-vous, pourquoi khûber ? Et bien, vous répondrai-je, c'est mon perfectionnisme blessé par cette khâgne inachevée, bâclée, survolée, presque dédaignée, qui l'exige. Ma première khâgne n'est pas une réussite, c'est évident. J'ai cafouillé dans la méthode. L'essentiel des conseils de ce blog, je ne les ai compris qu'à la toute fin de l'année, voire en rédigeant les articles... J'ai clairement manqué d'organisation, même si j'étais motivée, j'ai perdu un temps fou à faire des trucs inutiles car je ne savais pas aller à l'essentiel. Je me suis éparpillée, et cette confusion a laissé derrière elle le sentiment amer d'une incomplétude. Je pourrais laisser ça comme ça mais je DOIS réaliser ce que je n'ai pas su achever lors de ma première année.
La réussite de ma deuxième khâgne reposera donc sur l'atteinte des objectifs suivants :
- Relire mon cours régulièrement pour en faciliter l'apprentissage (c'est un impératif).
- Lire moins de trucs inutiles, et plus d'ouvrages philosophiques ou théoriques en rapport avec le programme.
- Travailler plusieurs heures d'affilée, et pour cela travailler plus souvent à la BU, idéale pour se concentrer.
- Continuer à m'épanouir socialement, je ne souhaite pas hiberner.
- Des brouillons plus structurés, un temps mieux géré, des copies plus claires.
- Progresser, c'est-à-dire me fixer des objectifs à ma portée, et si je ne les atteints pas, être quand même satisfaite du travail fourni.
- Lever le pied sur le Nutella.