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Applause au Bar du Matin, Forest, le 23 août 2012

Publié le 23 août 2012 par Concerts-Review

Avez- vous remarqué, v7nce et toi, vous êtes les seuls garçons perdus dans cette ruche peuplée de gonzesses pas hideuses, observe Marylin.

Elle exagère à peine, le charismatique et ombrageux Nicolas Ly, une figure aux contours Lorenzaccio, Julien Sorel,  sur le visage duquel  spleen, mélancolie, mal de vivre peuvent se  lire en gros caractères, attire tous les regards féminins et fait chavirer bon nombre de coeurs enclins aux élans romantiques excessifs.

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Grosse foule, donc, au  Bar du Matin qui accueille Applause.

Applause, un groupe franco-belge, qui t'avait laissé une excellente impression lors d'une Boutik rock, en hiver 2010.

Eté 2012, en quittant l'établissement forestois, on osera le terme triomphe, tant la prestation du quintet fut enthousiasmante.

Nicolas Ly (lead vocal) // Manuel Roland (guitars) // David Picard (keyboards) // Manu Loriaux (bass) // Jeremie Mosseray (drums and programming) ont sorti l'album ' Where it all began' en 2011 et prépare la sortie d'un second, quel vocable prétentieux, opus.

Applause dévoilera quelques nouveaux titres grisants lors de leur passage au Bar du Matin.

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' Beatings' amorce le gala, une intro sirène sur laquelle se greffent quelques riffs incisifs et des beats electro, avant d'entendre le timbre passionné de Nicolas transpercer la couche gazeuse viciée, que tes branchies happent dans cet espace confiné. De l'indie arty, contemplatif, à la lisière d'un univers cher à un Jeff Buckley ou à  un Thom Yorke.

Sur leur premier CD, 'Road to Nowhere', oublie Talking Head, et pense à Scott Walker, David Bowie ou aux meilleurs morceaux atmosphériques de Muse.

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( merci v7nce)

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Applause embraye sur ' So you see', dont les envolées de guitare sur fond rythmique binaire s'approchent du travail de Johnny Marr, au temps où le brillant musicien collaborait avec Morrissey.

Brillant!

 Handclaps racoleurs pour amorcer la popsong dansante ' All about you',  décorée d'effets de voix spacey à la Richard Ashcroft.

Changement d'horizon avec ' Traceab' de l'indie disco/funk arc en ciel, les touches de David colorant le mix de sonorités eighties synthétiques.

La basse imprimera un groove frénétique pendant les 245 secondes que dureront  'Untold', le chant théâtral du frontman ( il me fait penser à Terence Trent d'Arby, suggère v7nce)  semblant flotter comme en apesanteur sur ces sonorités subtiles.

Another new track, Brussels: ' Sweetest rain'  , non ce n'est pas un morceau de Gene Loves Jezebel, mais bien un electro rock mordant et hypnotique pour lequel Manu a délaissé sa basse pour manier un synthé.

A tes côtés de superbes filles gesticulent en cadence, une petite, à l'énergie débordante, t'envoie un coup de coude en pleines châsses, ça craint, tu peux être sûr que, rentré au bercail, tu pourras essayer d'éclaircir l'origine de ce cocard et qu'il y a peu de chance que l'explication fournie soit gobée.

Un downtempo narratif, ' Basement', suivi de l'épileptique  'Home again', pendant lequel le sombre et maniéré Nicolas viendra prendre le pouls de la salle pour se mêler aux danseuses.

Place au fiévreux 'Baby Fire', titre incandescent inspirant la boxeuse délurée qui s'époumone ' à poil', non, 'Ap plause' réplique une copine, black cowgirl de son état.

La température avoisine les 35°, pas moyen d'approcher le comptoir et les petites qui s'envoient brandy sur brandy..

Le hit single  de l'album précédent, ' Black Sand', aux vagues relents white soul exalté. De superbes lignes de guitare acérée déchirent la mélodie dominée par un synthé symphonique pendant que le singer vocalise audacieusement.

' Witches' passe de l'electro minimaliste au rock alternatif énervé pour exploser en final noisy.

Applause termine le set avec l'entêtant ' Children' enregistré sur un EP en 2010.

 Nicolas Ly s'éclipse laissant les artificiers achever l'aria en délire sonore tonitruant.

Un set magistral!

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Acclamations et un triple rappel exceptionnel!

'I'm so sorry', proche du math rock avec sa débauche de percussions, précède le chef-d'oeuvre, ' The Lighthouse', mixant psychédélisme, accentué par les claviers aux teintes sixties, et experimental indie à la Radiohead.

Tu pensais à l'apothéose, c'était pas encore l'heure, une version magistrale de l'hymne psychédélique, 'White Rabbit', que le Jefferson Airplane enregistra en 1967, mettra tout le monde d'accord.

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Un des concerts du trimestre!


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