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Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Publié le 24 août 2012 par Splash My Sound @splashmysound

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Vendredi 17, on a les fenêtres grandes ouvertes. La voiture va à toute allure, vers Brest & son Astropolis. Il fait chaud, un poil trop, les soubresauts de chaleurs nous font errer dans les rues et ruelles pour terminer sur les remparts, dans une herbe verte en guise de lit soyeux pour une sieste préparatoire. Quelques notes provenant du toit de la Carène et de son Astrococktail, nous laissons savamment nos oreilles nous habituer au son avec Superpoze puis Don Nino avant de retrouver quelques amis. Bien installés ils sont, non loin de la Suite, tel un quartier général improvisé où l’on laisse son âme, sa morale et ses valeurs avant de s’engouffrer dans l’antre du diable. Nulle Carène ce soir, mais la sélection du chef, La Suite, où nous n’avons encore jamais mis les pieds.

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Début de l’abandon à 23h avec la team du Sonic Crew, des habitués bien ancrés dans le paysage de Brest & d’Astropolis. Ensuite, c’est ce que nous voulons par-dessus tout, le noble Max Cooper, londonien à l’intelligence survoltée, à la techno savante de chez Traum-Shallplatten, Herzblut … Il est donc 1h05, nous franchissons l’entrée, fendons la foule, pour se retrouver sous une vague sonore à couper le souffle. On se souvient de paroles prononcées « Si, finalement, c’est comme le moment où le parachute s’ouvre, le moment où tu es retenu dans les airs, lorsqu’ une compression te saisit , t’anesthésie, te paralyse et que tu te sens libre comme jamais. » Très vite, la douceur aérienne nous enveloppe sous la grâce d’un remix de Nils Frahm ou de Microtrauma, pour ensuite nous gifler en douce avec Symphonica et d’autres morceaux épineux prêts à sortir sur un nouvel EP chez Traum. Le tout est doux & ruisselle, sur nos corps enfiévrés.

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Nous sortons de ce bain exténuée, apaisée, si bien que nous louperons DJ Sneak qui, d’après échos, n’a pas fait de miracles avec une house nous laissant en dehors de la fournaise.

Mais il est grand temps de passer au sujet sensible du lieu. Outre une musique au bon goût certain, c’est la masse humaine qui péchait. Entre des malheureux dansant chemise blanche ouverte sur des podiums surplombant le « dancefloor », des agités se tortillant à tort et à travers contre tout et n’importe quoi &  « un autre […] roulant des yeux terribles soulevant son péplum par-devant avec quelque chose d’énorme pointé comme un manche à balai sous le nez des femmes […] » (Claude Simon, La Bataille de Pharsale), le piteux était de la partie et ne cessait de nous éclater à la figure.

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Mais le désespoir d’un climat sera bien heureusement chassé par l’allemand Ben Klock qui aurait, d’après certains, abattu la mollasserie de Max Cooper. A notre humble avis, il s’agit simplement d’un autre degré sonore, d’une autre substance, d’une toute autre transpiration, mais qui n’entame en rien l’âme pénétrante du son d’un Max Cooper. 4h30, Ben, au visage légèrement émacié, commence instantanément à nous transfuser un son fort taillé pour le club, tailladant les airs, fusant au pas de fusée. Rattaché au Berghain, instigateur de Klockworks, connu pour un son doré à la techno de Détroit, il nous fait ressentir cette industrielle froideur alors que nos oreilles & nos glandes sébacées n’en peuvent plus et brûlent d’intensité. « Elle crie, elle a le torticolis, colle sa tête et son esprit contre les basses, le corps incrusté aux barrières, mordue de ce son qui pulvérise l’entièreté. »

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

6h30 & c’est la fin, & les vigiles nous virent déjà, & cela avec l’amabilité d’ « une porte de prison » dira-t-elle, ou encore, avec la moue d’un Cerbère. Jetés dans l’aube & la fraîcheur, nous traînons, finissons par rentrer à l’appart’, pour à peine 2h de sommeil, la tête catapultée par un « boum boum » incessant. Après une condamnable indolence autour d’activités futiles : se tartiner des rillettes, s’évertuer à se refaire vrombir les tympans, se perdre dans des bribes de conversations… nous quittons Brest pour aller à l’autre bout de cette nuit, au milieu de lieux perdus, dans des lacs et la campagne des Monts d’Arrée.

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

Et on aurait très certainement dû proposer à Max Cooper de venir avec nous. Pourquoi donc ? La réponse ci-dessous dans l’interview :

Astropolis #18 – L’Astroclub (17.08) w/ Max Cooper en interview !

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- Did you visit Brest ? As-tu visité la ville de Brest ?

 I’ve travelled through it once, I took my nieces to some sort of theme park nearby, something to do with pirates!

J’y suis déjà passé une fois & j’ai emmené mes nièces dans une sorte de parc à thème sur les pirates pas loin d’ici.

How your sets evolve during your tour? Is there any influence from the cities, the places where you play, leading you to correct some parts of your set ? Comment ton set évolue-t-il au fil des concerts ? Y a-t-il une quelconque influence provenant des lieux, des villes…où tu joues te conduisant à corriger des parties de ton set ?

For sure, I set my live show up so that I can play a different set every time – I have all my tracks, maybe 150 or so, all available in the set, so I can go in any order through them. So it’s really half a DJ set, where I try and play to the crowd depending on the venue, the stage, the time, the people, the country, my mood, and whatever else is going on, it all effects the set that comes out.

Bien sûr, je prépare mon live dans le but de pouvoir jouer à chaque fois un set différent. J’ai tous mes morceaux, peut-être 150 ou du moins ceux que j’ai sous la main, & ainsi, je peux travailler avec comme bon me semble. Le live est donc en partie un véritable DJ set où j’expérimente et où je joue pour le public en fonction du lieu, de la scène, de l’heure, des gens, du pays, de mon humeur et d’autres facteurs extérieurs. Tout cela a un impact sur la composition du set.

- Concerning the feeling point, sensitive aspects …. Can you explain us this particular obsession for human? (References to video clips …) Concernant le caractère particulièrement sensitif de ta musique, peux-tu nous expliquer la raison de cette obsession pour l’homme, notamment visible dans tes clips ?

I’m really interested in the link between the scientific objective world, and the human subjective world, two sides of the same coin, but there’s a big puzzle in there as to exactly how they relate. My music is concerned with the same interest of mine, always trying to bring in as much human subjective emotion as I can, but presented via very computational objective means.

Je suis profondément intéressé par le lien existant entre la partie scientifique, objective du monde, et la partie humaine, subjective. Deux parties qui sont finalement les deux facettes d’une même pièce de monnaie. Cependant, dans tout cela, il y a un grand mystère à propos de comment ces deux parties interagissent. Ma musique a ces mêmes préoccupations et je cherche constamment à y apporter autant que possible de l’émotion humaine & subjective mais par l’intermédiaire de moyens très informatisés et donc, objectifs.

-  What & how do you feel during the live ? Comment te sens-tu durant tes lives ? 

It depends on how the show is going, the only thing is I’ll probably feel some extreme, either loving it or hating it!

Cela dépend de comment le live se déroule.  Tout ce que je peux dire, c’est que mes sentiments seront probablement extrêmes, pouvant aller de l’adoration jusqu’à la haine.

  - You have many ongoing projects and particularly your album which going to be released in next months, so, how do you prepare? Tu as plusieurs projets en préparation & particulièrement ton album qui doit sortir dans les prochains mois, comment te prépares-tu à tout cela ?

I work hard and as quickly as I can! Not an ideal way to make music, but sometimes it’s the only way. I think my best tracks happen when I’m more relaxed though, I think I’m going to go and live up a mountain with no phone or internet soon, that will probably give the best results. 

Je travaille dur et aussi vite que possible ! Il n’y a pas de technique de travail idéale pour faire de la musique mais parfois, cette façon est la meilleure. Malgré tout, je crois que mes meilleurs morceaux voient le jour lorsque que je suis plus détendu. Je pense d’ailleurs partir partir bientôt faire l’ascension d’une montagne sans portable ni internet, cela donnera probablement d’excellents résultats.

***

 Deux sets récents à écouter & télécharger :


->  Max Cooper’s Soundcloud

-> Max Cooper’s Facebook

-> Max Cooper’s Twitter

Propos recueillis par Elise & Emilie. Photos d’Elise.

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