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Le cinquième élément

Publié le 27 août 2012 par Olivier Walmacq

Liloo est le cinquième élément, un être exceptionnel pouvant sauver l'humanité. En compagnie de Korben Dallas, un ancien militaire reconverti taxi, elle va chercher les quatre autres éléments sur un vaisseau-croisière...

Affiche de 'Le Cinquième élément'

La cinquième critique de Borat après AIC

Après Léon, Luc Besson envisage de recréer son rêve d'enfant sur pellicule, son Star Wars à lui. Un projet ambitieux tourné en anglais et un des films les plus chers du pays.
Comme vedette, rien de mieux que Bruce Willis, en sachant qu'il est accompagné de Milla Jovovich (que Besson s'empressera de se taper, refourguant un beau divorce à Maïwenn!
Que c'est beau les couples chez Besson!), Ian Holm, Gary Oldman, Chris Tucker, feu Brion James, le défunt John Neville, Maïwenn (tiens donc!), Mathieu Kassovitz, Lee Evans et Luke Perry (à une époque loin d'être has been puisqu'il était dans Beverly Hills).
En sachant que le réalisateur fera appel au regretté Moebius pour l'imagerie et Jean Paul Gautier pour les costumes. Le cinquième élément sera un beau succès à travers le monde, probablement grâce à Willis et le côté science-fiction. Néanmoins, il faut bien l'avouer, le film a pris un sacré coup dans la tronche comme beaucoup de films des années 90.
Ce qui joue cruellement en sa défaveur. Ainsi, il paraît daté quand Star Wars réussi à passer à travers les âges avec trente-cinq ans au compteur.
Autant dire que ça fait mal. Si le film est vieux, il est également kitsch. Il n'y a qu'à regarder les costumes de Gautier complètement dépassés.

Le Cinquième élément

Les flics ont un look à la Judge Dredd (pas très flateur); Jovovich a des bretelles oranges (!) soutenant son pantalon transparant en plein entrejambes (classe) quand au début elle a des bandelettes comme vêtements (re-classe); Tucker a un décolleté (on se demande bien pourquoi, peut être un fantasme de Gautier) sur un costume en panthère (Brigitte ne le tue! Tu le feras après!); les hôtesses de l'air font plus prostituées qu'autre chose dans leurs combinaisons moulantes; la touche de Gary Oldman avec sa mèche pour le moins space...
Autant de détails vestimentaires qui font du film une sacrée pignolade au fil des années. Sans compter l'acoutrement des extraterrestres du début du film, sorte de géants gros lards! Mais là où le film atteint des sommets de tappage c'est dans l'interprétation de Chris Tucker.
Vous vous souvenez probablement de ses interprétations très inspirées (humour) dans les Rush Hour (dont le 4 va finalement se faire, non vous ne rêvez pas)?
Et bien sachez que c'est du Alain Delon premier âge à côté d'ici. L'acteur réussi à être insupportable aussi bien en VO qu'en VF! Un comble pour un film français tourné en anglais! Je n'ose imaginer dans d'autres pays, ça doit être aussi merveilleux.
L'acteur incarne un hurluberlu à banane aussi longue que ma... excusez moi, qui ne cesse de crier (ne cherchez plus si vous avez des problèmes de surdité) avec sa voix aigue au possible et exposant une excentricité pour le moins pénible.

Milla Jovovich dans Le Cinquième élément

Dès qu'il apparaît, on a qu'une envie: le taper! Une sorte de Jar Jar Bings en avance, à croire que George Lucas a pris des cours chez Besson.
Outre l'ahuri en question, Jovovich ne fait pas dans la dentelle non plus. Son jeu d'actrice est pour le moins limité (cela ampira par la suite avec les Resident Evil, dont le nouveau sort bientôt) et elle est assez gonflante à chaque réplique. Bruce fait le job comme il savait encore à peu près bien le faire à l'époque (dramatique de passer de L'armée des douze singes à Besson), d'autant que Besson n'a pas voulu de Patrick Poivey pour la VF. Erreur indéniable, Poivey étant la voix incontournable de Willis. Ian cabotine comme pas permis, Oldman semble bien se faire chier là où il était effrayant dans Léon, le reste n'étant que de vulgaires caméos comme Kassovitz réduit à se faire pointer par un flingue dans une tenue extravagante. Pour ce qui est du scénar, pas grand chose à se mettre sous la dent dans cette histoire où Willis doit sauver le monde en castagnant quelques aliens.
Pour ce qui est de l'action et du divertissement, Besson s'en sort encore bien, sortant une poursuite dans les airs et une fusillade explosive dans le vaisseau-croisière bien senties.
Malheureusement c'est bien peu.

Chris Tucker dans Le Cinquième élément

"Ouh tu as vu mon nouveau costume? Il y a même la queue qui va avec grrrrrrrrr!
-Si tu pouvais avancer ça nous arrangerait merci."

Un divertissement qui se regarde encore mais trop vieillot, basique et interprété médiocrement.

Note: 8/20

Note nanardeuse: 13/20

Le cinquième élément
jamais compris le succès et le statut de ce film que je trouve surtout ridicule. Quand un frenchy essaie d'imiter les américains...


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