La « bouche » dans Adolescence
florentine de Cédric Le Penven
Il n'est que d'en relever les occurrences, et sa position, pour s'en convaincre :
quasiment, il ouvre et ferme le livre, puisque « nous allions pousser nos
cris » ou « le bruit des prières » (p. 9), et « je
continuerais encore puisque l'absence a bon goût » (p. 106), réfèrent
explicitement à la « bouche ». Plus encore, le mot lui-même vient
clore la première section (« Couvent San Marco ») : « Nous
aurons l'horizon à portée de bouche » (p. 36) et une partie de la deuxième
section (« Les esclaves de Michel-Ange ») : « J'imagine sa tête
et sa bouche, tordues / par un cri silencieux » (p. 46). Et il est
significatif que « bouche » soit mis en relief par une parenthèse à
la fin de la p. 14, comme pour jouer sur le sens du mot « embrasser » :
« (je ne sais qu'avec ma bouche) », ou encore par sa position dans
les derniers vers des poèmes p. 45 : « j'ai la bouche close et tant
de choses à dire », p. 63 : « des bouches demeurées coites / qui
s'ouvrent enfin », p. 68 : « la bouche / cherche à prendre sa /
respiration il / rêve d'un cri, enfin / je l'entends j'en suis sûr / il irrite
ma gorge » et p. 72 : « il faut la chaleur d'une bouche / pour
croire une promesse d'amour ».
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