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L'impossible, juillet 2012 (2)

Publié le 28 août 2012 par Onarretetout

Et puis les animaux…

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Yann Moulier Boutang les invite dans son analyse économique : « De l’activité des abeilles, des bourdons, nous comprenons à quel point la pollinisation est la clé de la production (la vraie, la production vivante) de la flore, donc de la faune. (…) De l’activité des fourmis, nous apprenons comment se régénère le sol des forêts, comment des plantes se protègent. »

Gregos Theopsy, pour sa part, écrit : « Les îles, ce sont mes sœurs géologiques, l’Egypte, mon père. New-York, mon frère, Athènes est ma maîtresse. Paris aussi est ma maîtresse. Ma mère, c’est la terre. La lune est un doux rappel de la mort. Avec la mer et les abeilles, on parle souvent et on tombe d’accord. Les nuages et les vagues me font rire. Les gens, je ne les comprends pas vraiment. »

Béatrice Leca nous fait entrer dans le laboratoire de Norin Chai, vétérinaire du Jardin des Plantes à Paris (où j'ai pris la photo ci-contre cet été), où il parle de (et avec) son ours en peluche : « Je lui demande s’il est fier de moi. Des fois, il me dit qu’il est fier de moi, et des fois, il me dit que j’aurais pu faire mieux. »

Valérie Tortolero dessine des animaux au repos. Suzanne Doppelt et Nathalie Koble traduisent quelques animaux tirés d’un bestiaire du XIIe siècle (dessins de François Matton). François Génot expose ses bêtes sauvages (aquarelles). D’autres dessins de Julie Rousset et Marta Orzel.

Je garde pour la fin le texte de Christian Bobin, Cher petit merle. Il y a quelques années, quand L’autre journal n’était plus dirigé par Michel Butel, Christian Bobin y publiait l’histoire savoureuse d’une souris guettée par un chat (« Ce que vous avez à faire, Monsieur, faites-le, mais faites-le vite », disait-elle à la fin). Déjà des animaux. Depuis, Christian Bobin ne sait plus écrire sans citer Dieu : le merle, c’est Dieu qui « faisait sa page d’écriture »… Ah bon ? A-t-on vraiment besoin de Dieu pour penser que « la vie est (…) l’inespérée qui arrive, la très souple que rien ne brise » ? L’oiseau est-il vraiment « grand prêtre de l’insouciance », lui qui s’enfuit si j’approche ?

De même, a-t-on vraiment besoin de Dieu pour réussir les performances de ces jeux olympiques où ceux que les journalistes désignent comme dieux et déesses n’en finissent pas de se signer, s’agenouiller, se prosterner ? Mais je m’égare : c’est l’été, les vacances.


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