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Marlysa, T3 : L'autre côté - Jean-Charles Gaudin & Jean-Pierre Danard

Par Belzaran

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Titre : Marlysa, T3 : L'autre côté
Scénariste : Jean-Charles Gaudin
Dessinateur : Jean-Pierre Danard
Parution : Décembre 2000


« L’autre côté » est le troisième tome de « Marlysa ». Sa parution chez Soleil date d’une douzaine d’années. D’un format classique, son prix avoisine les quatorze euros. Comme les albums précédents, il est l’œuvre conjointe de Jean-Charles Gaudin et Jean-Pierre Danard. Le premier se charge du scénario et le second s’occupe des dessins. Le travail sur les couleurs a été confié à Sabine Fuentes. La couverture nous présente l’héroïne en situation de combat dans une forêt. On découvre au second plan une sculpture massive semblant représenter son visage. Voilà qui intrigue quant au destin de la ravissante jeune femme.

La quatrième de couverture nous présente le texte suivant : « Un bébé abandonné par une étrange créature. Sur son visage : un terrible secret que recouvre un masque. Sous le masque : celle qui deviendra la belle et fougueuse Marlysa. Traversant l’océan des brumes, Marlysa rejoint « L’autre côté » pour y affronter ses origines. Tatrin, Cilia, Ossian et Stirius l’accompagnent dans ce périple dangereux qui va bouleverser leur destin et créer la légende de Marlysa, la femme au masque. »

« Marlysa » est une série de fantasy comme « Soleil » en a fait naitre beaucoup il y a une dizaine d’années. C’est d’ailleurs en suivant cette mouvance que j’ai été amené à la découvrir. Elle s’adresse donc à un public relativement large. Les adolescents et les plus grands adeptes de ce genre y trouveront toutes les recettes classiques du genre. Marlysa nous est rapidement présenté dans la série comme l’élue. On ne connait pas son statut exact dans l’avenir du monde mais on sent rapidement qu’elle jouera un rôle important dans l’équilibre de tout cet univers. Ce troisième tome développe le côté important de Marlysa. Elle se plonge dans ses origines et cet opus nous apporte quelques informations à ce propos. En ce sens, la trame principale n’est pas négligée au bénéfice d’événements plus secondaires.

L’histoire nous mène dans un nouveau monde. On a pris la mer pour aller de « L’autre côté ». Cette contrée apparaissait nébuleuse dans les tomes précédents bien qu’elle y soit régulièrement évoquée. Elle semble abriter les ennemis de Marlysa et ses amis. On est donc curieux de naviguer dans ce nouveau décor et de rencontrer de nouveaux personnages et de nouvelles communautés. Concernant ce dernier aspect, les premières font découvrir à l’héroïne des personnes qui lui vouent un certain culte. Cela concrétise la dimension particulière de la jolie guerrière. Elle prend ainsi conscience de son rôle à grande échelle. L’album nous présente d’ailleurs quelques révélations concernant son passé. Malgré toutes ses informations qui maintiennent notre attention, je trouve que Marlysa ne voit son charisme et son aura se développer parallèlement. Son destin avec ses zones d’ombre ne nous touche pas aussi profondément qu’on pourrait le souhaiter.

L’attrait de ce genre d’aventures réside également dans les petites histoires qui jalonnent l’avancée de la grande Histoire. Le premier tome avait fait naitre en nous une sympathie assez immédiate auprès du petit groupe qui accompagne Marlysa dans ses pérégrinations. Cet attrait ne diminue pas avec les tomes. Les relations entre l’héroïne et Tatrin, entre Cilia et Ossian nous touchent. La dimension comique et brute de décoffrage de Stirius nous chatouillent les zygomatiques et participe activement à la bonne humeur de la lecture. De plus, le fait que Marlysa soit en mission de retrouver sa mère ajoute un investissement personnel plus intense que le côté « je sauve le monde » qui nous laisse plus indifférent finalement. 

Les dessins de Danard ne m’ont pas fait chavirer de bonheur. Ils ne gênent pas la lecture et correspondent parfaitement par leur style à l’esprit de la série. Par contre, j’avais déjà remarqué que le trait de cet auteur possédait un côté « brouillon ». Cet aspect a tendance à se confirmer et empêche l’histoire de générer une atmosphère prenante. De plus, cette dimension un petit peu négligée s’avère gênante à mes yeux lors des scènes de combat qui font cohabiter beaucoup de personnages sur une petite surface graphique. Néanmoins, les couleurs simples et vives n’amplifient pas ce phénomène et ne surchargent pas des cases parfois très denses.

En conclusion, cet album est, à mes yeux, un peu moins enthousiasmant que les tomes précédents. Je trouve que la série ne prend pas l’ampleur qu’on pouvait espérer après avoir clos la lecture du deuxième opus. Néanmoins, « L’autre côté » se lit sans mal et avec plaisir et j’espère sincèrement que le prochain album intitulé « Bragal » marquera une nouvelle montée dans l’intensité pour cette saga. Mais cela est une autre histoire...

par Eric the Tiger

Note : 11/20 


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